Depuis son incroyable parcours jusqu'en demi-finale de Roland-Garros, Lois Boisson n'avait disputé que trois tournois. Peu performante sur les qualifications de Wimbledon et le Challenger de Båstad, elle avait livré une campagne homérique au WTA 250 de Hambourg, qu'elle avait fini par remporter. Mais, touchée à la cuisse, elle n'avait plus rejoué depuis, et faisait sa rentrée au WTA 250 de Cleveland en vue de l'US Open. Pour son premier tour, elle se voyait opposée à la Suissesse Jil Teichmann, ancienne n°21 mondiale, mais en retrait depuis deux ans.
Encore du travail
Il s'agissait néanmoins de son premier match sur dur depuis février, et la prudence était de mise comme le prouvait son premier set. Empruntée, clairement pas adaptée à la surface, elle était constamment sous pression, ne parvenant pas à développer son jeu offensif. Elle finissait par céder sa mise en jeu à 4-4 après avoir longuement résisté, et concédait le premier set dans la foulée. Le niveau de jeu était là, mais il manquait cette transition de la terre battue au dur que certaines n'arriveront jamais à faire.
Pourtant, ce premier set perdu débloquait quelque chose chez la Française. Elle gagnait en précision, bougeait mieux sur le ciment, et le résultat était immédiat : elle prenait la main à l'échange, et faisait craqueler la Suissesse, qui souffrait d'un déficit de puissance. En patronne, Lois Boisson claquait un 6-1 et revenait à une manche partout. Mais l'embellie allait-elle se poursuivre jusqu'au bout ?
Malheureusement, non. Certes, après avoir concédé le break, la Française allait s'accrocher, récupérer son service et revenir dans la partie, mais elle allait craquer au pire moment : quand elle servait pour rester dans le match. Une seule occasion allait suffire à Jil Teichmann pour conclure 6-4, 1-6, 6-4. Un match qui a sans doute montré à Lois Boisson une vérité crue : en dehors de la terre battue, elle est particulièrement vulnérable. Un état de fait qu'elle tentera d'inverser la semaine prochaine à l'US Open.