Première demi-finale du WTA 1000 de Rome, avec une intéressante opposition de styles. À domicile, Jasmine Paolini était logiquement la favorite, à fortiori après sa remontée fantastique au tour précédent. Mais le parcours de Peyton Stearns, trois fois lauréate d'affilée au tiebreak du troisième set (une première dans l'histoire) faisait d'elle une cliente sérieuse sur la terre battue italienne.
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Et elle venait entériner cet état de fait avec un début de match en béton. Service en marche, coup droit dévastateur, elle breakait d'entrée de jeu pour mener 3-0 à la désolation du public romain. Paolini devait même sauver deux balles de double break avant d'ouvrir son compteur, ce qui lui permettait enfin d'entrer dans son match, et d'obtenir des balles de débreak, sans succès.
Jusqu'au septième jeu, quand elle exploitait la nervosité de l'Américaine, qui commettait une double faute de trop et rendait le break. Pourtant, elle le reprenait immédiatement, mais au moment de conclure, la tension était trop forte. Alors qu'elle a servi pour le set, qu'elle a eu deux balles pour le conclure, et qu'elle semblait avoir un certain ascendant, Peyton Stearns se délitait totalement pour perdre 4 jeux d'affilée et la première manche.
Dès lors, au vu du scénario, on craignait un effondrement de l'Américaine. Et il intervenait dès le troisième jeu de la seconde manche, de par trop de fautes et de mauvais choix. Menant d'un set et d'un break, Paolini était sur une voie royale. Les signaux envoyés par l'Américaine étaient bien négatifs, laissant imaginer une fin de match expéditive. Et c'est exactement ce qu'il s'est passé.
Certes, l'Italienne devait encore écarter une balle de débreak, mais l'issue ne faisait plus aucun doute : après ses incroyables combats précédents, il n'y avait plus d'essence dans le moteur de Peyton Stearns. Jasmine Paolini s'impose 7-5, 6-1 et devient la première finaliste italienne à Rome depuis Sara Errani en 2014. Mais samedi, elle visera plus grand : le premier titre d'une joueuse locale depuis Raffaella Reggi en 1985 !