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Les deux premières têtes de série en finale de Roland-Garros, ce n'était plus arrivé depuis 2013 chez les femmes. À l'époque, c'est Serena Williams qui avait triomphé (contre Maria Sharapova), et une certaine Coco Gauff entendait bien prendre la suite de la Reine.
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Sauf qu'en face, ce n'était pas n'importe qui. La n°1 mondiale Aryna Sabalenka, sur le point d'enfin dompter la terre battue, ce qui pouvait lui ouvrir de formidables perspectives pour le futur.
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Beaucoup de tension en début de partie, mais la première à l'évacuer était la Biélorusse, qui breakait blanc dès le troisième jeu en montrant une belle palette de coups. Néanmoins, la puissance restait son arme principale, et elle faisait reculer sans cesse une Coco Gauff sans solutions. Et logiquement, le double break ne tardait pas à arriver.
Le problème principal de l'Américaine était un bien trop grand nombre de fautes directes. Mais alors que Sabalenka avait une balle de 5-1 dans la raquette, la machine s'enrayait, et on retrouvait son ancienne version, celle qui arrose à tout-va. En un clin d'œil, elle dilapidait toute son avance, et on avait droit alors au combat qui nous était promis. Gauff se sabordait alors littéralement à 4-4, redonnant un break à Sabalenka, qui lui rendait la pareille au terme d'un jeu décevant, dans lequel elle gâchait plusieurs opportunités de conclure via des fautes grossières.
La pression était alors à son comble. Sabalenka reprenait de nouveau un break de marge et avait une deuxième chance de conclure la manche sur son service... et échouait une nouvelle fois sur un passing d'outre-tombe de l'Américaine. Tiebreak donc, avec deux joueuses enfin à leur meilleur niveau en même temps, pour une furieuse empoignade dont la Biélorusse sortira gagnante de justesse, semblant porter un rude coup à sa rivale.
Du moins, le croyait-on. Car Coco Gauff allait breaker d'entrée de deuxième set et reprendre les commandes de la partie. Tout l'enjeu était alors de gagner en régularité pour rester devant. L'Américaine faisait mieux que ça, elle imposait son physique et allait chercher le double break. Avec une couverture de terrain quatre étoiles, elle semblait alors irrésistible.
Un état de fait qui ne tardait pas à se confirmer. Si Sabalenka débreakait une fois, elle rendait la pareille dans la foulée, mais surtout, elle semblait alors clairement piocher physiquement. Il ne fallait que 35 minutes à Gauff pour rafler la mise, et elle semblait alors avoir toutes les cartes en mains pour la victoire finale.
Car Sabalenka semblait au bord de la rupture, et le break qu'elle concédait au troisième jeu promettait de s'avérer crucial. La Biélorusse hurlait sa frustration, invectivait son clan pour tenter de se relancer, et sauvait deux balles de double break pour jouer son va-tout. Et comme c'est arrivé un million de fois dans l'histoire du tennis, elle débreakait dans la foulée et lançait les bases d'une fin de match possiblement folle...
... mais la n°1 mondiale explosait de nouveau en vol avec un break blanc concédé à 3-3. Plus aucune certitude : le titre allait se jouer au mental. Une arme que l'Américaine maîtrisait visiblement mieux, confirmant le break. Mais encore fallait-il conclure sur son service. La pression, la tension, la peur de gagner ? Une première balle de match sauvée d'un retour exceptionnel, une de débreak ratée par la Biélorusse, avant une dernière faute de la n°1 mondiale pour enfin voir l'Américaine s'effondrer sur la terre battue.
Coco Gauff s'impose finalement 6-7 (5), 6-2, 6-4 et remporte, après l'US Open 2023, son deuxième titre du Grand Chelem. Après une finale quelque peu rocambolesque et d'un niveau inégal, l'Américaine a été la plus solide mentalement et a fini par éteindre une Aryna Sabalenka trop irrégulière pour l'emporter. Dix ans après Serena Williams, le drapeau américain flotte de nouveau au-dessus de Roland-Garros !