À peine plus de trois mois après son retour de maternité, Belinda Bencic était déjà en finale d'un tournoi WTA 500, celui d'Abu Dhabi. Le tout après une magnifique semaine, avec en point d'orgue une victoire homérique sur la tenante du titre Elena Rybakina en demi-finales. Elle pouvait gagner son premier depuis... ce tournoi en 2023, mais pour cela, il fallait battre l'autre sensation de la semaine, Ashlyn Krueger, qui risquait toutefois d'être fatiguée après trois matchs en trois sets.
Mais la tension était la grande actrice de ce début de partie. L'Américaine lâchait son service d'entrée, mais gagnait les trois jeux suivants en profitant de trop nombreuses fautes de la Suissesse et d'un maximum de réussite. Menée 3-1, Bencic trouvait son rythme et semblait prendre le contrôle de la rencontre, alignant à son tour trois jeux d'affilée portée par une belle longueur de balle. Et aussi parce que Krueger multipliait les double fautes (10 dans le premier set).
Mais malgré ces nombreuses erreurs, Krueger redressait la barre et forçait sa rivale à servir pour rester dans la première manche. Un test que Bencic ne réussissait pas, manquant de maîtrise, se laissant embarquer dans des échanges trop longs pour elle avant de céder la manche sur une énième faute directe. Mais au lieu de s'effondrer, la Suissesse entamait la deuxième manche sur un rythme supérieur. Et ne tardait pas à s'envoler.
Un, puis deux, puis trois, puis quatre jeux, Krueger disparaissait du paysage, ne trouvait plus de moyen de tenir l'échange, et il ne fallait que 35 minutes à Belinda Bencic pour boucler une manche à sens unique et aller ainsi chercher ce troisième set tant voulu. Alors impériale sur son engagement, la Suissesse semblait difficile à arrêter.
Un état de fait confirmé par un break précoce, que la Suissesse confirmait non sans mal pour mener 3-0. Mais la voir demander un temps mort médical à ce moment-là jetait quelque peu le trouble sur la fin de match. Fausse alerte, puisque même si la kiné soignait la main helvète, cela ne changeait en rien la physionomie du match. Sur son service, Bencic ne risquait pas grand chose.
Quand à Krueger, elle n'avait plus d'essence dans le réservoir, et finissait par logiquement concéder le double break. Plus rien ne s'opposait à la victoire de Belinda Bencic, qui concluait en patronne et s'imposait 4-6, 6-1, 6-1. Un premier titre pour la Suissesse, revenue à la compétition fin octobre, et déjà de retour à un sacré niveau. De quoi rendre la saison WTA encore plus palpitante.