Il était là, le choc des demi-finales du tableau féminin. La finaliste en titre, Ons Jabeur, voulait faire au moins aussi bien, dans sa quête d'un premier Grand Chelem. Mais Aryna Sabalenka était la favorite, non seulement parce qu'elle était la meilleure joueuse depuis le début de saison, mais aussi parce qu'elle pouvait accéder à la place de n°1 mondiale avec un succès.

Le début de match fait apparaître une tendance claire et peu surprenante : plus l'échange dure, plus il est en faveur de Jabeur. Malgré tout, le début de match est enlevé, avec plusieurs opportunités de break de part et d'autre. Mais la Tunisienne semble prendre un léger ascendant, sans parvenir à s'installer en tête. 

La tension monte petit à petit, les jeux sont âprement disputés, mais les deux joueuses offrent tout de même suffisament de spectacle pour ravir le public. Tout le monde tient son engagement, et direction le tiebreak. Là, le niveau de jeu devient franchement excellent, Jabeur prend les devants d'un passing de revers monstrueux, mais la puissance de Sabalenka crée la décision et lui permet de virer en tête. 

Frustrée, Ons Jabeur ne désarme pas pour autant. Servant en premier, elle tente de faire déjouer sa rivale. Mais le plan se retourne contre elle quand la Biélorusse trouve une belle longueur en retour et breake au cinquième jeu, puis confirme. La situation est critique pour la Tunisienne, qui se reprend sur son engagement, puis met une pression maximale sur Sabalenka.

Elle se voit récompensée en revenant à 4-4. Et à ce moment là, la Biélorusse a pris un vrai coup sur la tête, d'autant qu'elle ne convertit pas une nouvelle opportunité de break. Servant pour rester dans la manche, elle ne tient pas le choc devant la variété de la Tunisienne, passe moins de premières, et la sanction et immédiate. Une balle suffit à Ons Jabeur pour plier la manche 6-4, et précipiter tout le monde au troisième set.

La tension est alors à son comble, en particulier chez Sabalenka. Mais elle subsiste grâce à son service, et colle aux basques d'une Jabeur qui joue de mieux en mieux. L'illusion ne dure pas, et la Tunisienne breake au sixième jeu en faisant déjouer totalement sa rivale, qui est au bord de la rupture. 

Ons Jabeur tient sa proie, et ne la lâchera pas. Elle s'impose finalement 6-7 (5), 6-4, 6-3 et comme l'an dernier, jouera la finale de Wimbledon. Le premier titre de la Tunisienne en Grand Chelem n'a jamais été aussi près. Dommage pour Aryna Sabalenka, qui avait le match en main, et qui devra attendra pour devenir la nouvelle n°1 mondiale.