L'affiche de la première demi-finale de la soirée était une redite de la finale de l'an dernier à New York, et l'issue a été identique. Sur un court Arthur-Ashe acquis à la cause de l'Américaine Jessica Pegula (4e mondiale), Aryna Sabalenka s'est imposée 4-6, 6-3, 6-4.
Elle tentera samedi de devenir la première joueuse depuis Serena Williams, victorieuse sans discontinuer de 2012 à 2014, à gagner deux années de suite à New York.
Triple lauréate en Grand Chelem, la Biélorusse de 27 ans a accumulé les déceptions cette saison en Grand Chelem : défaite en finale à l'Open d'Australie puis à Roland-Garros, en demi-finales à Wimbledon.
"Je suis tellement impatiente d'avoir cette nouvelle occasion, de jouer cette nouvelle finale", a assuré Sabalenka en conférence de presse. Un deuxième titre d'affilée "signifierait beaucoup pour moi, je serais la personne la plus heureuse au monde", a-t-elle anticipé.
"Samedi, je me battrai pour chaque point comme s'il s'agissait du dernier de ma vie", avait déjà prévenu la Biélorusse dans son interview d'après-match.
Le duel contre Pegula, qu'elle a désormais battue huit fois en dix confrontations, a pourtant mal démarré jeudi : débreakée immédiatement après avoir pris le service de son adversaire, Sabalenka a cédé une deuxième fois son engagement face à une Américaine en fusion, multipliant services millimétrés et coups droits supersoniques.
Sortie du court à la fin du premier acte, Sabalenka a eu une réaction d'orgueil dans le deuxième set, face à une Pegula soudain plus fébrile (neuf fautes directes dans le deuxième set contre trois dans le premier).
La N°1 mondiale a breaké d'emblée dans la manche décisive, un avantage qu'elle a conservé tant bien que mal (quatre balles de débreak sauvées) pour remporter le bras de fer.
Dans le set décisif, "je n'ai pas l'impression d'avoir fait grand-chose de travers", a estimé Pegula devant la presse. "Elle a sorti des frappes incroyables sur les balles de break", a-t-elle ajouté.
"D'un point de vue stratégique, je l'ai mieux manœuvrée que les fois précédentes. Pour notre prochain duel, j'ai l'impression de savoir ce que je dois faire. Maintenant, le mettre en application est une autre affaire", a reconnu Pegula.