Plus

Osaka "pas du tout" stressée par son quart de finale à venir à l'US Open

Osaka après sa qualification.
Osaka après sa qualification.TIMOTHY A.CLARY/AFP
Qualifiée lundi pour les quarts de finale de l'US Open, la Japonaise Naomi Osaka (24ᵉ mondiale), qui n'a plus atteint ce niveau dans un tournoi du Grand Chelem depuis quatre ans, a assuré ne pas se sentir stressée "du tout" avant d'affronter mercredi la Tchèque Karolina Muchova (13ᵉ).

QUESTION : Vous avez atteint quatre fois les quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem. À chaque fois, vous êtes allée jusqu'au bout et avez décroché le titre (US Open 2018 et 2020, Australie 2019 et 2021). Cela ajoute-t-il de la pression sur vos épaules ou vous met-il en confiance ?

RÉPONSE : "Je ne dirais pas que ça m'ajoute de la pression ou que ça me procure de la confiance. À ce stade de ma carrière, j'entre un peu dans un territoire inconnu. Je me contente d'en profiter. Je m'amuse, je peux affronter les meilleures joueuses du monde. Le plus stimulant aujourd'hui, c'est que je n'aurai plus besoin d'invitations pour intégrer les tournois désormais. Je serai tête de série dans des tournois comme les WTA 1000 de Miami ou d'Indian Wells, c'est ce qui me rend heureuse."

Q : Vous avez dit sur le court que le fait d'avoir gagné au deuxième tour du WTA 1000 de Montréal en sauvant deux balles de match avait été un point de bascule. Est-ce que vous aviez besoin de gagner ce genre de matches serrés pour retrouver les sommets ?

R : "Oui, absolument. J'étais vraiment frustrée pendant longtemps, parce que j'avais l'impression de bien jouer, mais il me manquait un petit quelque chose, c'était peut-être une question de mentalité. Puis j'ai joué ce match et je n'ai jamais abandonné jusqu'au tout dernier point. J'ai fini par gagner (et atteindre la finale du tournoi, NDLR). Depuis ce moment-là, j'essaie d'être aussi combative que possible."

Q : Quel rôle a joué votre nouvel entraîneur Tomasz Wiktorowski dans l'amélioration de vos performances ?

R : "Quand on échange après les matches, il n'est pas dur du tout, il est toujours fier de moi et encourageant. Ça me permet de me sentir en sécurité pour m'exprimer et développer mon tennis. Il n'essaie pas d'apporter des changements drastiques à ce que je fais. Avec lui, il s'agit plutôt de (rappeler de) petites choses que je pourrais oublier, de schémas, d'endroits où frapper la balle auxquels je n'aurais jamais pensé auparavant. Il n'y a rien de radical."

Q : Dans quels domaines de votre jeu pensez-vous avoir le plus progressé récemment ?

R : "Je pense que dans ma tête, je sais (désormais) que je suis capable d'enchaîner beaucoup de longs échanges. J'accepte d'attendre. Bien sûr, je ne suis pas une joueuse défensive (...) mais j'ai compris que je ne devais pas nécessairement frapper un coup gagnant à chaque fois."

Q : Qu'attendez-vous de votre quart de finale contre Karolina Muchova ?

R : "Je sais que le match sera difficile, elle a toujours été l'une des joueuses les plus talentueuses du circuit. Physiquement, elle se déplace très bien, elle est puissante. Ça va être un sacré défi."

Q : Sentez-vous que vous jouez différemment en deuxième semaine d'un Grand Chelem ?

R : "Je ne sais pas vraiment, c'est la première fois depuis un moment. Mais je me sens très détendue, pas du tout stressée. Je voulais simplement avoir une meilleure année qu'en 2024, et j'y suis déjà parvenue à Montréal. Quoi qu'il advienne, durant la fin du tournoi ou la tournée asiatique, j'essaierai de devenir une meilleure joueuse de tennis et d'apprendre de chacun de mes matches."