QUESTION : Par rapport à Wimbledon, dans quel état de forme physique êtes-vous entrée sur le court samedi ?
RÉPONSE : "Je me sentais clairement mieux physiquement. Bien sûr, j'étais nerveuse, mais j'ai vraiment appris de ma dernière finale en Grand Chelem (perdue 6-0, 6-0 face à la Polonaise Iga Swiatek, ndlr). J'ai traité (l'US Open) comme si j'allais courir chaque jour un marathon. Je me suis entraînée aussi dur que possible, quel que soit mon état de fatigue. J'ai essayé de tout faire bien pour me donner la meilleure chance possible de gagner aujourd'hui (samedi, ndlr), mais ça n'a tout simplement pas suffi."
Q : Vous avez dit sur le court que vous ne vous étiez pas assez battue pour vos rêves. Qu'est-ce que vous avez voulu dire par là ?
R : "J'ai senti pendant le match que je ne jouais pas mon meilleur tennis. J'ai l'impression qu'en finale, je suis très nerveuse. C'est quelque chose que j'essaie de travailler, mais j'aurais aimé joué de manière plus agressive. Elle (Sabalenka, NDLR) jouait évidemment très bien, de façon très agressive, elle faisait les bons choix donc elle m'a beaucoup compliqué la tâche. Je n'ai pas gagné, donc bien sûr que je n'en ai pas fait assez. C'est la réalité et je dois l'accepter. J'ai le sentiment que si je m'étais davantage battue, j'aurais peut-être eu de meilleures chances."
Q : Vous avez semblé gênée au service par l'éclairage du stade (le match s'est joué sous un toit fermé en raison de la pluie). Quel était le problème ?
R : "Je n'avais pas encore joué en journée sous un toit fermé et je ne pouvais littéralement pas voir la balle quand je servais, je ne voyais que du blanc. Dès l'échauffement, je me suis dit que ça allait me poser un gros problème. Je ne savais pas quoi faire et il était impossible de m'adapter puisque je ne voyais pas la balle. Ça m'a énormément déstabilisée, car je savais que si je ne parvenais pas à conserver mon service, ça allait être très compliqué de rester dans le match. C'était extrêmement frustrant."
Q : Qu'est-ce qui rend Aryna Sabalenka si difficile à battre ?
R : "J'ai eu le sentiment d'être pressée, c'était difficile de (...) trouver un rythme. Je savais que je devais être la joueuse la plus agressive si je voulais gagner. (Mais) elle a joué un super tennis dès le début du match. Elle est N°1, je l'admire sincèrement. Elle travaille énormément et c'est pour ça qu'elle est dans cette position."
Q : Avez-vous malgré tout le sentiment d'avoir progressé depuis Wimbledon ?
R : "Je trouve que je m'en suis bien sortie, vu qu'on m'a rappelé Wimbledon chaque jour de ces deux dernières semaines. J'ai essayé de retourner ça à mon avantage. Bien sûr, le match d'aujourd'hui était meilleur que ma dernière finale, mais ça a tout de même été très difficile."
Q : Vos performances en Grand Chelem vous rapprochent d'une qualification pour les Finales WTA, qui réuniront les huit meilleures joueuses de la saison en novembre. Est-ce un objectif ?
R : "C'était un de mes objectifs en début d'année. Avec mon agent, on en rigolait même. J'étais assez loin du compte en début d'année, mais désormais, j'ai une chance de me qualifier et de jouer les Finales, c'est vraiment spécial. (Mais) dans l'immédiat, c'est très difficile de se projeter sur l'automne. La défaite d'aujourd'hui est très difficile à encaisser."