QUESTION : Depuis votre élimination à Cincinnati début août, comment avez-vous préparé ce dernier tournoi de votre carrière ?
RÉPONSE : (Avec son entourage, NDLR), "on est restés pas mal à Cincinnati parce que les conditions pour s'entraîner étaient vraiment pratiques. On est arrivés samedi dernier (à New York) et on a commencé à s'entraîner dimanche. C'était parfait pour s'entraîner avant qu'il y ait trop de monde."
Q : Avec quelles ambitions abordez-vous l'US Open ?
R : "C'est mon dernier tournoi, donc je n'ai rien à perdre. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour être la plus prête possible par rapport à mon niveau de jeu et à ma condition physique. Je suis vraiment contente d'où j'en suis aujourd'hui. C'est vrai que je n'ai pas joué beaucoup de matches depuis Roland-Garros (avec) mes problèmes de dos. Je manque un peu de repères, mais je suis vraiment contente de ce qu'on a pu produire à l'entraînement et j'aborde bien le tournoi."
Q : Quels souvenirs gardez-vous de l'US Open 2022, quand vous aviez atteint les demi-finales ?
R : "Plein de très bons souvenirs. Le niveau de jeu était bon, l'état d'esprit était bon, il y avait vraiment eu des matches de qualité. J'arrivais bien à balancer (équilibrer, NDLR) le tennis et les autres choses. J'étais arrivée avec pas mal d'attentes, personnelles, mais aussi extérieures et j'ai réussi à assez bien les gérer jusqu'à la demi-finale."
Q : Cette année, vous allez entrer en lice contre la Russe Kamilla Rakhimova (52e mondiale), comme en 2022. C'est un bon présage ?
R : "C'était rigolo quand on me l'a dit. Mais après, c'est plus un clin d'œil qu'autre chose."
Q : Comment avez-vous évolué en tant que joueuse et en tant que personne depuis 2022 ?
R : "Il y a énormément de choses différentes. Depuis trois ans, il s'est passé beaucoup de choses sur le court et en dehors (avec) des années très difficiles pour moi, mais où j'ai appris énormément de choses. Dans ma carrière, je n'en suis pas au même point du tout."
Q : Vous aviez mis un terme à votre saison 2024 dès le mois de septembre, épuisée mentalement. Que vous a apporté votre retour de quelques mois sur le circuit WTA en 2025 ?
R : "Pour moi, c'est vraiment le jour et la nuit. L'année dernière, j'ai arrêté en pensant que je détestais le tennis et que ça ne m'avait apporté que des choses négatives. C'est pour ça que j'ai voulu revenir pour faire une année de plus. J'aurais voulu jouer plus, mais le corps n'a pas été d'accord. J'ai pu être moi-même sur le court. J'ai pu jouer avec l'état d'esprit dont j'avais envie, avec un peu plus d'équilibre par rapport à ma vie personnelle. J'ai aussi pas mal travaillé sur moi pour être fière de ma carrière en général. Je pars avec plein de bons souvenirs."
Q : Est-ce que vous avez commencé à imaginer votre après-carrière, quand vous ne vous lèverez plus tous les matins pour aller vous entraîner ou disputer un match ?
R: "J'ai déjà un peu vécu ça l'année dernière et cette année à certains moments. C'est cool. Ça ne veut pas dire pour autant que tu ne fais rien de ta journée ! C'est un style de vie différent, mais il y a du bon dans toutes les étapes de la vie. On verra un peu ce qui arrive comme opportunités. Je n'ai pas non plus envie, dès la semaine prochaine, de me mettre des choses à faire. Ces années (ont été) intenses. J'ai envie de me poser un peu, de vivre tranquillement et de voir après."
Q : Avec Loïs Boisson, Diane Parry ou Elsa Jacquemot, la relève du tennis français est assurée chez les dames ?
R : "Loïs a super bien joué (pour atteindre les demi-finales de Roland-Garros, NDLR). Elsa est vraiment beaucoup plus solide et a fait son bout de chemin pour rentrer dans le top 100. Diane est passée par pas mal de blessures, mais elle est là, elle a un niveau de jeu quand même bien solide. Il y a Clara (Burel, NDLR) qui reviendra. C'est sûr qu'il y a des filles qui ont beaucoup de potentiel."