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Sinner regrette d'avoir été "prévisible" en finale

Sinbner, après la finale de l'US Open.
Sinbner, après la finale de l'US Open.KENA BETANCUR / AFP
Privé d'un deuxième titre consécutif à New York par son grand rival Carlos Alcaraz, qui lui reprendra lundi la place de n°1 mondial, l'Italien Jannik Sinner a regretté d'avoir joué de façon trop "prévisible" dimanche en finale.

Qu'est-ce que Carlos Alcaraz a fait de mieux à New York qu'en finale de Wimbledon, quand vous l'aviez battu mi-juillet ?

"Il s'est amélioré. J'ai eu l'impression qu'il faisait tout de façon plus propre aujourd'hui (dimanche, NDLR). Les choses que j'ai bien faites à Londres, il les a mieux faites aujourd'hui. J'ai l'impression qu'il a tout fait légèrement mieux aujourd'hui, en particulier au service, des deux côtés. Je le félicite, il a mieux géré la situation que moi. Il a élevé son niveau quand il devait le faire. Je reste fier de moi, de ma saison, mais il a mieux joué que moi aujourd'hui."

Qu'est-ce que vous auriez pu mieux faire de votre côté ?

"J'ai été très prévisible. Désormais, à moi de déterminer si je veux faire des changements ou non. Je vais certainement travailler là-dessus, pour essayer d'être mieux préparé pour le prochain match que je jouerai contre lui. Durant le tournoi, j'ai toujours répété les mêmes choses, je n'ai pas fait le moindre enchaînement service-volée, je n'ai pas fait beaucoup d'amorties. Et puis arrive le moment où tu affrontes Carlos et où tu dois sortir de ta zone de confort. Donc à partir de maintenant, je vais essayer de faire quelques changements, d'être un joueur un peu plus imprévisible, quitte à perdre certains matches. Je pense que c'est ce que je dois faire pour devenir un meilleur joueur de tennis. Mais à l'échelle de la saison, mes résultats ont été formidables : deux titres en Grand Chelem, deux défaites en finale, ce sont des résultats incroyables. Maintenant, je vais essayer de terminer l'année aussi fort que je peux."

Sur quels aspects de votre jeu, en particulier, comptez-vous travailler ?

"Mon service n'était pas au point. J'ai eu l'impression d'avoir beaucoup de mal aujourd'hui, mais aussi pendant le reste du tournoi. Ça prend du temps (de s'améliorer, NDLR). Le secret, c'est aussi la patience. Ce n'est pas comme si j'allais devenir gaucher d'ici au tournoi de Pékin (25 septembre-1er octobre, NDLR). Ça va prendre du temps. Je vais changer quelques petites choses sur mon service, de petits détails qui peuvent faire de grandes différences. Je suis un joueur très solide du fond du court, je frappe très fort. Je suis un bon joueur (rires). Il suffit parfois juste d'ajouter un petit quelque chose."

Le report d'une trentaine de minutes du début de la rencontre vous a-t-il perturbé ?

"Non, ça ne m'a pas posé de problème. On nous a prévenus bien à l'avance que le match commencerait à 14h30 (plutôt que 14h00, NDLR), donc on ne s'est pas échauffés deux fois."

Vous allez perdre votre place de n°1 mondial. Qu'est-ce que cela change pour vous ?

"Ça change un petit peu les choses. Je suis le chasseur désormais. On verra bien."