Dans un bas de tableau totalement décimé, Adrian Mannarino n'avait pas le tirage le plus abordable. Frances Tiafoe, véritable idole locale, et demi-finaliste en titre était clairement le favori de la rencontre. Le Tricolore, pour égaler son meilleur résultat en Grand Chelem, allait devoir sortir le grand jeu.
Ce qu'il a fait lors de la première manche. Alors que les premières occasions de break étaient signées Tiafoe, c'est bien le Français qui a tiré le premier en piégeant son rival avec son jeu de gaucher. En tête, le Tricolore a mené son avantage pour aller servir pour le set. Les deux joueurs nous ont alors offert un jeu homérique pour enflammer le stade, mais c'est bien Mannarino qui virait en tête.
Le problème, c'est qu'enflammet un stade contre Tiafoe, c'est à double tranchant. L'Américain se nourrit de l'énergie du public, commence à appuyer plus fort, et les jeux défilent. Mannarino n'arrive plus à gêner l'Américain avec son service, et recule fortement. Le deuxième et le troisième set sont identiques, l'Américain se détache et vire en tête.
Mannarino lâche alors ses coups, et fait monter le niveau d'un cran. Le match devient un concours de highlights pour le plus grand plaisir du public new-yorkais, friand de ce genre de spectacle. Le Français résiste à l'Américain, tient le choc, entraîne son rival au tiebreak, passe à deux points du cinquième, mais doit rendre les armes 4-6, 6-2, 6-3, 7-6 (8). Rageant, car il semblait y avoir la place.