Dans quel état d'esprit êtes-vous rentré sur le court avant cette première finale en Masters 1000, contre votre cousin qui plus est ?
"Bien sûr, c'était une journée un peu particulière. C'est une finale et c'était Arthur de l'autre côté du filet. Ce n'était pas évident à gérer. Mais je pense qu'on est tous les deux entrés sur le court avec l'intention de battre notre adversaire. C'est ce que font les professionnels. Il a mieux joué que moi pendant un moment, je suis vraiment content d'avoir réussi à retourner le match."
Comment y êtes-vous parvenu ?
"L'intensité a peut-être un peu diminué au début du deuxième set. D'un coup, tout a commencé à se passer un peu mieux pour moi. J'ai commencé à jouer nettement mieux, le public s'est enflammé. À la fin du deuxième set et au début du troisième, l'ambiance est devenue tout simplement dingue. Le troisième set était probablement mon meilleur du tournoi. Je renvoyais toutes les balles. Je ne sais pas quel était mon pourcentage de premières balles, mais j'ai réussi la plupart de mes premiers services. Je suis vraiment content que toutes les pièces du puzzle se soient assemblées. C'est ce dont j'avais besoin pour gagner parce qu'Arthur jouait et servait lui aussi très bien."
Qu'est-ce que cette première victoire en Masters 1000 représente pour vous ?
"Je ne comprends même pas ce que je fais ici (en conférence de presse, ndlr). Je pense que je vais commencer à réaliser dans les prochains jours. Dans l'immédiat, je veux juste profiter du moment. Il y a eu énormément d'émotions avec Arthur. C'est un moment hors du réel pour nous deux, notre famille. L'histoire qu'on a écrite est exceptionnelle, de mon point de vue."
Aviez-vous remarqué la présence de votre idole Roger Federer en tribunes ?
"Oui, je l'ai rencontré ce matin, il a eu des mots très gentils pour moi. Le voir regarder tout le match, c'est quelque chose de particulier. Pour ne rien vous cacher, après certains points, je jetais un petit regard dans sa direction pour voir comment il réagissait. J'ai pu jouer contre Novak (Djokovic en demi-finales), j'ai rencontré Roger. C'est une semaine incroyable."
Comment allez-vous fêter votre succès ?
"La première étape, c'est déjà de rentrer à la maison, de revoir ma famille, mes amis, et de fêter tout ça avec tout le monde. La saison n'est pas encore terminée, il reste quelques semaines. Je verrai bien où je m'alignerai."
Comment anticipez-vous le retour à la maison, justement ? Vous êtes le premier Monégasque à avoir gagné un tournoi ATP.
"Accomplir cela pour mon pays, c'est incroyable. Je pense à notre petite Fédération, notre petit pays, un des plus petits au monde. Nous n'avons pas beaucoup de joueurs professionnels. J'ai hâte de voir les vidéos, en particulier celles du Country Club de Monte-Carlo. Je sais qu'ils avaient prévu de regarder la finale. C'est dimanche et personne ne travaille, c'est sans doute le jour où le plus de gens étaient disponibles pour la regarder. On (les joueurs monégasques, ndlr) a désormais gagné un Masters 1000 en simple, deux en double. Ce qu'on a réalisé pour Monaco est difficile à croire. On rend les Monégasques fiers et j'espère que je continuerai à le faire."