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Cela commence à devenir une (mauvaise) habitude. Ugo Humbert fait naître d'importants espoirs en début de saison, garnit son palmarès, grimpe au classement, et l'on se demande s'il pourra maintenir cet élan sur terre battue. Et malheureusement, la réponse est souvent négative.
C'était le cas en 2024, quand il avait été phénoménal en février, allant chercher le titre à Marseille puis à Dubaï pour valider son entrée dans le Top 20. Et quand il a accroché un premier quart de finale en Masters 1000 sur terre battue à Monte-Carlo, on pensait que le cap était franchi. Depuis, le Français n'a remporté que quatre de ses 15 matchs disputés sur terre battue.
Une faiblesse forcément handicapante pour ses rêves de gloire. Heureusement, la tournée sur gazon lui avait permis de se refaire. Avec une demi-finale à S'Hertogenbosch et un 8ᵉ de finale à Wimbledon, même sans titre, ce passage avait consolidé sa place dans les 20 premiers. Mieux, il avait pris un énorme boost de confiance sur le Center Court de Wimbledon, manquant de pousser un certain Carlos Alcaraz au cinquième set.
C'était seulement son deuxième passage en 8ᵉ de finale d'un tournoi du Grand Chelem, cinq ans après le premier... déjà à Wimbledon. Certes, il a de nouveau atteint ce stade à l'Open d'Australie en début d'année, mais le jugement parait indéniable : avec le dur indoor, le gazon est la meilleure surface d'Ugo Humbert.
Si sa plus grande finale a eu lieu en salle, l'année dernière au Masters 1000 de Bercy, c'est sur herbe qu'il s'est fait un nom, d'abord avec ce 8ᵉ de finale londonien 2019, mais surtout en remportant son premier titre en ATP 500 en 2021, à Halle. Le tout en tapant Alexander Zverev, Félix Auger-Aliassime et Andrey Rublev, rien de moins.
Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est toujours le seul de ses sept titres en carrière qu'il a remporté sur le gazon. Une chose qu'il se doit de changer, car il a prouvé qu'il savait battre les grands noms du circuit ATP. Et cette semaine à S'Hertogenbosch, l'occasion est plus que magnifique.
Tête de série n°2, il a impeccablement profité de son bye au premier tour en dominant sans coup férir Dan Evans en 8e. Et Nuno Borges, son adversaire en quarts aujourd'hui, n'est clairement pas de nature à lui faire peur. L'affaire pourrait se corser quelque peu en demie avec Karen Khachanov ou Gabriel Diallo, mais rien d'insurmontable dans l'absolu.
La tournée sur gazon est très courte : trois tournois maximum de préparation avant Wimbledon, et un peu de rab pour les aficionados de la surface à Newport après le Grand Chelem londonien. Cinq tournois sur herbe au maximum, alors Humbert n'en manquera aucun. Halle puis Eastbourne au programme, avant de voir Wimbledon ensuite. Là où il aura une obligation de résultats, car ne pas égaler son 8ᵉ de finale de l'an dernier pourrait l'éloigner encore plus du Top 20.
Alors qu'Arthur Fils, désormais largement n°1 français, ne devrait pas fouler le gazon cette saison, Ugo Humbert a beaucoup à prouver. Et en particulier qu'à 27 ans (qu'il aura à la fin du mois), il n'est pas déjà "trop vieux". La saison sur terre est finie, il faut engranger et saisir les occasions, comme ce tournoi néerlandais sans réel épouvantail. Un 8ᵉ titre en carrière lui tend les bras, il n'y a plus qu'à...