Il ne fallait pas énerver Jannik Sinner. Le numéro 1 mondial s'est qualifié ce vendredi pour sa deuxième finale de la saison chez lui, à Rome, après avoir battu Tommy Paul (1-6, 6-0, 6-3). L'Américain, qui a pris à la gorge son adversaire dans le premier set, est revenu à la réalité dans les deux manches suivantes, au moment où ce dernier s'est remis la tête à l'endroit. C'est un deux sur deux pour Sinner en 2025, lui qui n'a disputé que l'Open d'Australie et le Masters 1000 de Rome.
L'entame est idéale pour Tommy Paul, qui se positionne à 3-0 après avoir breaké dès le premier jeu de service de l'Italien. Son manque de lucidité et de concentration permet à l'Américain, étincelant avec son revers slicé, bien bas, d'emmener plusieurs fois à la faute le natif de San Candido. Un magnifique retour sur la ligne sur sa deuxième balle de break lui permettra de mener 4-0. En toute logique, le numéro 12 mondial prend la première manche 6-1 : Sinner ne peut que s'incliner.
Mais le numéro 1 mondial parvient aisément à se ressaisir en augmente intensité, jouant beaucoup plus vite et en pressant son adversaire dans l'échange. Et ça paye : sur un contrepied en revers, Sinner breake Paul pour la première fois du match dans le premier jeu de service de l'Américain du deuxième set (2-0). On constate alors que la position des joueurs a changé sur le cours : l'Italien maintient loin l'Américain, celui qui mène entre bien plus à l'intérieur, tandis qu'en face, on est loin derrière sa ligne. Les coups droits puissants s'enchaînent et Sinner se rattrape de la meilleure des manières. C'est autour de l'Américain de baisser les armes, 6-0.
Une manche partout en moins d'une heure et un set décisif pour décider de qui ira en finale. Plus alerte, Sinner bouge mieux et profite d'un Paul groggy, lui qui avait tout bien fait lors du premier set. L'Italien enchaîne avec un huitième jeu consécutif remporté et prend le service de son vis-à-vis d'entrée de troisième manche (3-0). Mais l'Américain se reprend et revient à son tour, débreakant l'Italien (3-2). Ce dernier semble être touché physiquement, au niveau de l'adducteur, et retient certaines de ses courses.
Une fausse alerte ? Oui. Il suffit de serrer les dents et de gonfler les muscles pour Sinner : Paul finit par lâcher un nouveau jeu de service (4-2), son adversaire ne pouvait pas se permettre de perdre ce match à ce moment-là. Le numéro 1 mondial, en boitant entre les points, termine le boulot sur sa troisième balle de match et s'impose 1-6, 6-0, 6-3. Ce n'est pas donné à tout le monde d'écraser la concurrence comme cela après trois mois sans compétition… Vivement dimanche pour le onzième affrontement entre Sinner et Alcaraz.