"Le phénomène des parieurs 'en direct' sur les courts de tennis, comme sur d'autres sites de compétition dans d'autres sports, est depuis longtemps surveillé avec la plus grande attention", a écrit dans un communiqué le directeur du tournoi romain, Paolo Lorenzi.
"Si les paris sont autorisés pour tout adulte dans les conditions réglementées par la loi, nous estimons qu'il est simplement inacceptable que cette activité ait un quelconque point de contact avec les matchs de tennis professionnels", poursuit le texte.
"Pour cette raison, la Fédération italienne (organisatrice du tournoi, NDLR) renforcera les contrôles déjà en place, en apportant tout le soutien nécessaire à la police et à l'ATP pour que des épisodes tels que ceux rapportés ne se reproduisent pas", a prévenu Lorenzi, sans toutefois donner d'exemples précis.
"Parallèlement, a-t-il poursuivi, la FITP veillera à ce que les personnes identifiées comme responsables d'activités perturbatrices ne mettent plus jamais les pieds sur un site accueillant un événement fédéral". Le phénomène des paris en direct lors des tournois de tennis se développe depuis plusieurs années.
Les parieurs parient sur les résultats des matches, ou de plus en plus sur leur déroulement. Ils parient ainsi sur les breaks (quand un joueur prend le service de son adversaire), passant un pari en dernière seconde une fois le break fait et profitant en étant sur place du décalage avec la transmission des informations aux plateformes de paris.
Depuis le début du tournoi, plusieurs joueurs ont dénoncé le comportement de certains spectateurs qui prennent place aux premiers rangs, notamment sur les courts annexes pour les encourager bruyamment ou au contraire les insulter. Ces spectateurs sont souvent des parieurs qui tentent d'influencer le match pour qu'il aille dans le sens de leurs paris.
Durant son match du 2ᵉ tour contre l'Italien Luca Nardi, l'Australien Alex de Minaur a demandé à l'arbitre de chaise d'intervenir pour demander à deux spectateurs placés derrière lui d'arrêter de le perturber.