Interrogée sur les motivations qui l'ont poussée à écrire "The Spirit of Ukraine" ("l'esprit de l'Ukraine") sur la caméra après sa qualification pour les quarts de finale, Svitolina a répondu en conférence de presse qu'elle estimait être "responsable de trouver un moyen de gagner des matchs, d'apporter une petite lueur, une petite victoire au peuple ukrainien".
"Ça fait près de trois ans que la guerre fait rage. C'est un fardeau quotidien et très lourd à porter pour tous les Ukrainiens", a-t-elle ajouté.
"En tant que sportive, une des meilleures d'Ukraine, j'estime que je dois faire entendre ma voix autant que possible pour (aider à) la prise de conscience et lever des fonds" pour financer "ce dont notre peuple ukrainien a besoin".
"J'ai parfois l'impression que les gens oublient que la guerre est toujours là, qu'on a encore besoin d'aide. Pour moi, c'est très important de montrer que je suis ici pour me battre quoi qu'il arrive, je veux incarner cet esprit" combatif, a poursuivi Svitolina, qui ne serre pas la main de ses adversaires russes à la fin des matchs depuis le début du conflit.
"J'ai déjà joué à de multiples reprises contre des joueuses russes depuis le commencement de la guerre. Ce n'est rien de neuf pour moi. J'étais extrêmement motivée pour gagner aujourd'hui (lundi), afin que les gens en Ukraine se réveillent avec de bonnes nouvelles", a souligné l'ex-3ᵉ mondiale, lauréate de 17 titres en simple.
Interrogée sur la possibilité qu'elle se remette à serrer la main de ses adversaires russes si le conflit prenait fin, Svitolina "voit mal" comment elle pourrait s'y résoudre.
"Se lever et apprendre que tes amis meurent sur la ligne de front, tués par des soldats russes, c'est quelque chose qui me pèse énormément", a conclu l'Ukrainienne, qui affrontera en quarts de finale l'Américaine Madison Keys (14ᵉ).