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Enfin sacrée en Grand Chelem, Madison Keys heureuse d'être libérée d'un "fardeau"

Madison Keys en conférence de presse ce samedi.
Madison Keys en conférence de presse ce samedi.ADRIAN DENNIS/AFP
Lauréate ce samedi à l'Open d'Australie de son premier tournoi du Grand Chelem à 29 ans, l'Américaine Madison Keys s'est félicitée de s'être enfin libérée du "fardeau" des attentes qu'elle a suscitées dès le début de son adolescence.

Question : Après avoir perdu la finale de l'US Open en 2017, qu'est-ce que ce premier titre en Grand Chelem vous fait ressentir ?

Réponse : "Je pense que rien n'arrive par hasard. En ce qui me concerne, j'ai dû traverser des moments très difficiles, qui m'ont forcée à travailler sur la pression que je me mettais moi-même sur les épaules. Depuis un très jeune âge, j'avais l'impression qui si je ne gagnais jamais de Grand Chelem, je ne répondrais pas aux attentes des gens à mon égard. C'était un fardeau sacrément pesant à assumer."

Q : Comment vous en êtes-vous libérée ?

R : "Je suis arrivée à un point où j'étais fière de moi, de ma carrière, avec ou sans Grand Chelem. J'ai fini par être à l'aise avec l'éventualité que ça n'arrive jamais. Me libérer de cette forme de petite voix dans ma tête m'a donné la capacité de monter sur le court, de jouer un super tennis et en définitive de gagner un Grand Chelem."

Q : À quel moment précisément s'est produit le déclic ?

R : "Ça fait partie de ces choses qui se construisent pas à pas. D'un coup, je gagne quelques matches à Adélaïde (un tournoi qu'elle a remporté début janvier, NDLR) et j'arrive ici. Je pense que gagner le match contre Iga (Swiatek, la N°2 mondiale qu'elle a battue jeudi en demi-finales) était une grosse étape. J'ai toujours cru que je pouvais y arriver, mais en le faisant de cette façon (victoire au super-tie-break), je me suis dit après le match que je pouvais tout à fait gagner samedi."

Q : Comment avez-vous réussi à prendre le meilleur sur votre adversaire dans le dernier set, très serré ?

R : "C'est une des choses dont je suis la plus fière. Je n'arrêtais pas de me répéter, sois courageuse, bats-toi, donne tout ce que tu as. Si je fais ça, quoi qu'il advienne, je pourrai être fière de moi. Ça a rendu les choses un peu plus faciles."

Q : Chez les messieurs, Alexander Zverev disputera demain la finale et lui aussi court derrière son premier titre en Grand Chelem depuis longtemps. Quel conseil pourriez-vous lui donner ?

R : "À un moment donné, il faut juste se libérer du stress, de se dire est-ce qu'un jour, j'en gagnerai un ?, arrêter de s'en inquiéter et simplement jouer au tennis. En définitive, c'est la seule chose que tu puisses contrôler et sur laquelle tu puisses te concentrer. Si tu te mets à suffisamment de reprises dans cette position (en finale d'un Grand Chelem, NDLR), généralement de bonnes choses finissent par arriver."