Open d'Australie : Burel-Dodin, derby atypique aux Antipodes à l'occasion du 3e tour

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Burel-Dodin, derby atypique aux Antipodes à l'occasion du 3e tour

Clara Burel
Clara BurelAFP
Clara Burel contre Océane Dodin, "araignée" contre "missiles": le tennis français s'offre un duel 100 % bleu-blanc-rouge entre deux joueuses atypiques au troisième tour de l'Open d'Australie à Melbourne.

"On est deux inverses", résume Dodin (95ᵉ), qui va jouer son premier troisième tour en Grand Chelem, à 27 ans, à sa vingtième tentative. "Moi, c'est plus la puissance, finir les échanges rapidement. Clara, c'est plus l'araignée, rentrer dans la tête, faire déjouer le genre de jeu que j'ai", décrit la Nordiste, victorieuse de l'Italienne Martina Trevisan (59ᵉ) 6-4, 6-4 au deuxième tour jeudi.

"Je vais peut-être tricoter, elle, c'est sûr qu'elle va envoyer des missiles", répond Burel, aux portes du top 50 à 22 ans (51ᵉ). "Elle va essayer de rentrer dans le terrain, moi d'y garder la balle le plus longtemps possible et de la faire déjouer. Ce sera une belle opposition de styles."

La jeune Bretonne s'est offert la première victoire de sa carrière contre une joueuse du top 10 (après cinq défaites), aux dépens de la N°5 mondiale Jessica Pegula, éjectée 6-4, 6-2 en 70 minutes, pour rallier le troisième tour jeudi. Elle a déjà atteint ce stade de la compétition à trois reprises en tournoi majeur: une fois à Roland-Garros en 2020 et deux fois à l'US Open en 2022 et en 2023.

Pompier

Burel et Dodin n'ont encore jamais joué l'une contre l'autre sur le circuit. Pas beaucoup plus non plus à l'entraînement. "Je lui demande, mais elle ne veut pas jouer avec moi !", se marre Dodin, habituée à ce qu'on la boude.

"J'ai un jeu où même à l'entraînement, je ne vais pas tenir la balle dix ans (dans le court). J'essaie forcément de reproduire ce que je fais en match. Les filles n'aiment pas. Je peux comprendre. Souvent, je prends des sparring (partners)", explique-t-elle.

"Elle ne t'envoie que des missiles depuis sa ligne, c'est sûr que ce n'est pas évident quand tu veux essayer d'avoir du rythme et de frapper des balles, c'est difficile de se régler", s'excuse Burel.

Si le style de jeu les oppose, Burel et Dodin partagent un point commun : à Melbourne, chacune s'entraîne avec son compagnon, et aucun n'est coach de métier. Dodin, entraînée par ailleurs au quotidien par son père, fait particulièrement dans l'inattendu : le sien n'est "pas du tout dans le tennis" mais… "pompier à Montpellier", surprend-elle.

"Petite larme"

"Il a progressé en cinq ans, il ne savait pas du tout jouer au tennis, maintenant, il me lance des balles, il arrive à se débrouiller, ce n'est que du panier", raconte-t-elle. "C'est avec lui que je m'entraîne depuis qu'on est arrivé en Australie il y a trois semaines. Ça marche pour l'instant. Ça met une atmosphère de détente qui peut m'aider en Grand Chelem."

"Quand je gère mes émotions, je joue bien. Et je pense que ce côté détendu, où je ne me prends pas la tête, ça marche", estime Dodin, en évoquant également travailler davantage physiquement. Après sa qualification pour le troisième tour jeudi, "il a eu sa petite larme, ça faisait cinq ans qu'il attendait que je passe enfin deux tours !", se marre-t-elle.

"Moi, ce n'est quand même pas comme Océane", rit Burel. "J'ai vu comment il lui envoyait la balle, ça se voyait qu'il n'était vraiment pas du tennis. Moi, il joue un peu. C'est pratique pour faire des entraînements, des échauffements, il peut me donner des conseils et m'aider à analyser mes adversaires, c'est vraiment un soutien important."

Dilemme en vue pour la colonie française des Antipodes – "on a l'impression d'être à Roland-Garros", apprécie Dodin –, qui migre de court en court au soutien des Bleus depuis le début de la quinzaine australienne.

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