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Pour Zverev, "Novak connaît son corps mieux que personne"

Zverev après sa qualification ce vendredi.
Zverev après sa qualification ce vendredi.WILLIAM WEST/AFP
Qualifié pour la finale de l'Open d'Australie après l'abandon de Novak Djokovic ce vendredi en demi-finale, le N°2 mondial Alexander Zverev a jugé que le Serbe, sorti sous les sifflets du public, connaissait son corps "mieux que personne".

"On doit arrêter d'en vouloir à Novak", a insisté l'Allemand, qui venait de remporter le premier set au bout d'1h20 de combat sur le court de la Rod Laver Arena quand l'ex-N°1 mondial, touché à la cuisse gauche, a jeté l'éponge, déclenchant des huées et des sifflets dans le public. "Novak connaît son corps mieux que personne, c'est aussi simple que ça", a fait valoir Zverev.

Après avoir perdu le premier set, Djokovic "savait probablement que pour me battre, il devrait jouer au moins trois heures de plus. C'est très dur de continuer à jouer à haute intensité" avec une blessure musculaire car "elle ne s'atténue pas" au fur et à mesure du match. "Dans le pire des scénarios, ça peut même aggraver les choses", a poursuivi Zverev, lui aussi contraint à l'abandon en demi-finale d'un Grand Chelem, contre Rafael Nadal à Roland-Garros en 2022.

"Qu'est-ce qu'un docteur aurait pu y faire ? Il était déjà sous antidouleurs. À un moment donné, il y a une limite au nombre d'antidouleurs que tu peux prendre", a argumenté Zverev pour défendre Djokovic, qui était en quête à Melbourne d'un 25ᵉ titre record en Grand Chelem.

"Novak a fait absolument tout ce qui était en son pouvoir sur un court de tennis ces 20 dernières années. Il a gagné ce tournoi avec une déchirure abdominale qui aurait empêché la plupart des joueurs de continuer à jouer. Il a gagné ce tournoi avec une déchirure aux ischio-jambiers. C'est un décuple vainqueur" de l'Open d'Australie, a énuméré Zverev, qui disputera dimanche sa troisième finale en Grand Chelem, après avoir perdu les deux premières à l'US Open en 2020 et Roland-Garros en 2024.

"Je ne ressens que du respect pour lui et je l'admire. Personne dans l'histoire de ce sport n'a gagné et accompli autant que lui", a conclu l'Allemand de 27 ans, "évidemment heureux" d'avoir une nouvelle chance de décrocher son premier trophée majeur malgré les circonstances de sa qualification.

"Est-ce que je voulais que le match se termine de cette manière ? Évidemment que non. Mais ça arrive parfois dans le sport. J'ai connu cette situation à Roland-Garros, avec sans doute une blessure plus grave (à la cheville droite, NDLR). C'est la vie, c'est le sport."