Andreescu a fait irruption sur la scène en remportant l'US Open en 2019, alors qu'elle était adolescente, et s'est hissée à la cinquième place mondiale cette année-là.
Mais sa carrière s'est ensuite arrêtée.
Une blessure en 2020 l'a mise sur la touche, puis la pandémie de COVID a bloqué toute chance de reprendre son élan et, à la fin de l'année suivante, elle a décidé de prendre six mois de repos.
"Honnêtement, je voulais savoir si je voulais vraiment continuer à jouer au tennis, car j'étais littéralement sur le point de laisser tomber mes raquettes et de me dire que je n'en avais plus rien à faire", a-t-elle affirmé dimanche.
"Je n'étais pas du tout heureuse. Je n'ai pas été heureuse pendant toute l'année 2021 et je me suis dit que si je continuais comme ça, ça n'allait faire qu'empirer. J'ai donc décidé de faire une pause. Mon cœur s'est épris de ce sport et maintenant je l'apprécie d'une manière bien différente de celle que j'avais avant cette pause".
Tirage difficile
À Miami, Andreescu a bénéficié d'un tirage au sort difficile, mais elle a battu deux anciennes gagnantes du Grand Chelem, Emma Raducanu et Sofia Kenin, ainsi que la septième tête de série, Maria Sakkari.
Lundi, elle affrontera la Russe Ekaterina Alexandrova pour une place en quarts de finale.
Ces résultats la laissent d'humeur positive, mais elle explique que l'une des clés de son bonheur général et de son approche équilibrée du sport réside dans la manière dont elle gère les revers et les défaites.
"Bien sûr, il y a eu des hauts et des bas, mais pour l'essentiel, j'ai été très, je pense, équilibrée tout au long de 2022, même avec les défaites. Je me disais, c'est bon. Je vais dîner avec mon équipe. Je vais regarder un film, peu importe, et je ne m'enferme pas dans ma chambre pendant trois jours comme je le faisais auparavant", a-t-elle déclaré.
Andreescu pratique la méditation et n'hésite pas à parler de spiritualité et de bien-être mental.
"Je pense que tout ce qui est physique vient du côté mental de tout, émotionnel, spirituel, etc. J'ai donc l'impression que c'est surtout dans ma tête que ça se passe. C'est la partie la plus difficile, car je sais que si tout va bien dans ma tête, tout ira bien physiquement".
Andreescu a parlé dans le passé du fait qu'elle se sentait un peu mal accueillie dans le vestiaire lorsqu'elle était jeune et elle dit qu'elle serait heureuse d'aider les nouvelles joueuses à s'intégrer dans le sport.
Une joueuse à qui elle aimerait particulièrement parler est Raducanu, gagnante de l'US Open 2021, qui connaît des difficultés similaires à celles auxquelles la Canadienne a été confrontée.
"J'aimerais lui parler de ce qui s'est passé après l'US Open avec tout le succès, tous les médias, des choses comme ça, comment elle l'a géré, comment je l'ai géré, comment nous pouvons peut-être nous aider l'une l'autre de cette façon".
"Je sais aussi que nous n'avons pas eu les résultats que nous souhaitions. Je ne veux pas parler en son nom, mais je suis sûre qu'elle veut faire mieux que ce qu'elle fait, s'aider mutuellement dans ce sens. Comment pouvons-nous nous améliorer, en fait ?"
Si la joueuse britannique a sans doute beaucoup à apprendre de cette conversation, il n'en reste pas moins qu'Andreescu a tout simplement mûri.
"J'ai l'impression d'avoir eu beaucoup de temps pour me calmer et trouver ce qui était le mieux pour moi", dit-elle en réfléchissant à son retour en forme. "Je sais que cela n'allait pas se faire du jour au lendemain. Je veux dire que quatre ans plus tard, j'espère que je pourrai, vous savez, réaliser un autre Grand Chelem dès que je le pourrai".
