L'occasion est belle pour Danielle Collins à Miami contre une Elena Rybakina sur un fil

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L'occasion est belle pour Danielle Collins à Miami contre une Elena Rybakina sur un fil
Danielle Collins jusqu'au bout ?
Danielle Collins jusqu'au bout ?AFP
Alors qu'elle a annoncé sa retraite en fin de saison, Danielle Collins pourrait bien aller chercher le plus grand titre de sa carrière, mais il lui faudra prendre le meilleur sur une Elena Rybakina sans aucune marge, mais néanmoins favorite.

C'était il y a un peu plus de deux mois. Après une défaite logique au deuxième tour de l'Open d'Australie contre Iga Swiatek, Danielle Collins annonçait que la saison 2024 serait sa dernière de joueuse de tennis professionnelle. Elle déclarait alors "J'ai l'impression d'avoir eu une assez bonne carrière. Il y a certainement eu des hauts et des bas." En ce moment, ce sont les hauts qui sont à l'ordre du jour. 

Depuis cette annonce ? 17 victoires pour 4 défaites (dont une sur abandon) et un parcours à Miami qui a commencé par un set lâché contre Bernarda Pera, avant d'éparpiller façon puzzle toutes ses rivales. 12 sets gagnés d'affilée avec deux jeux de perdus en moyenne par manche, une machine de guerre retrouvée, car quand l'Américaine joue en confiance, elle est difficilement stoppable. 

Bien évidemment, on peut arguer qu'elle n'a pas eu une opposition aussi forte que celle qu'elle va affronter en finale. Aucune Top 10 au programme, des joueuses connues pour leur inconstance qui n'ont pas fait le poids. On peut aussi regarder le verre à moitié plein et se dire qu'elle a battu des joueuses qui ont éliminé à elles seules Iga Swiatek, Coco Gauff, Jessica Pegula et Daria Kasatkina. Le tout sans jamais trembler. 

De quoi regretter qu'elle parte à la retraite, puisqu'elle s'est tout simplement qualifiée pour sa première finale de WTA 1000. Mais pour elle, ce n'est pas le sujet, puisque ce sont des raisons personnelles qui ont motivé cette décision, comme elle l'a expliqué en conférence de presse. "J'ai dû souvent justifier ma décision et j'ai l'impression que si j'étais un homme, je n'aurais pas à le faire autant. Mon choix est un choix personnel. Cela va bien au-delà du tennis et de ma carrière."

Quoi de mieux qu'un grand titre pour partir avec le sentiment du devoir accompli ? Car on a tout de même le sentiment que Elena Rybakina est prenable tant elle est bousculée depuis le début de semaine. Un simple chiffre suffit à démontrer cet état de fait : jamais une joueuse n'avait perdu autant de jeux sur la route d'une finale à Miami. Et ce alors qu'elle était exemptée de premier tour ! 

Et pourtant, c'est elle la seule favorite à avoir tenu son rang. La seule des quatre premières têtes de série à avoir vu les quarts de finale. Certes, quatre de ses cinq matchs sont allés en trois manches, mais à la fin, c'est la Kazakhstanaise qui gagne. Une solidité essentielle sur les moment importants, comme elle l'a prouvé lors du tiebreak final face à la toujours redoutable Victoria Azarenka en demies, la Biélorusse ayant été asphyxiée par sa rivale au jeu décisif alors que la bataille durait depuis deux heures 30.

Pourtant, elle n'abordait pas ce tournoi dans les meilleures conditions, ayant dû renoncer à Indian Wells pour cause de maladie et ayant donc perdu les points de son titre californien l'année dernière. Elle n'allait pas en plus renoncer à ceux de sa finale à Miami. L'argument fraîcheur ne tient donc pas à double titre, maladie + campagne éreintante = redistribution des cartes pour cette finale. 

L'historique donne raison à Rybakina
L'historique donne raison à RybakinaAFP / EnetPulse

Car sur un plan strictement théorique, Rybakina est bien entendu la favorite de cette finale. Mieux classée, elle effectue une meilleure saison et a déjà engrangé deux titres WTA 500, en plus d'une finale en WTA 1000 à Doha. Mieux, elle mène 3-1 dans les confrontations directes, et si Collins avait remporté leur premier duel, c'était avant la nouvelle dimension prise par la Kazakhstanaise suite à son sacre londonien en 2022. 

Il n'empêche que la dynamique des deux joueuses nivelle forcément les chances de chacune. Et pas besoin d'aller bien loin pour s'offrir un élément de comparaison. Collins et Rybakina se sont croisées le mois dernier en 1/8 de finale du WTA 500 d'Abu Dhabi. Un match remporté par la Kazakhstanaise donc, mais clairement, l'Américaine était au niveau, menant d'un set et d'un break et ne passant pas loin de la victoire.

Côrté technique, on a deux joueuses puissantes qui tenteront de faire craquer l'autre à grand renforts de services canon et de coups droits à plat. La bataille sera sans doute terrible, car il faudra bien qu'une des deux recule à un moment dernier. Sur ce point, l'Américaine pourrait bien àavoir l'avantage au vu de la confiance qui l'habite. Mais il y aura quoi qu'il arrive des occasions de faire la différence, comme en témoigne les 22 balles de break en combiné le mois dernier. Et avec un ratio de 26/58 pour Collins et 19/57 pour Rybakina sur les balles de break depuis le début du tournoi, on peut penser qu'un seul break ne mettra personne à l'abri. 

Reste l'aspect mental, et sur ce point là, l'Américaine n'aura rien à perdre. Son tournoi est déjà réussi, elle a ravi le public américain qui attendait une finaliste locale depuis 2018. Et si elle gagne, elle pourrait même annoncer sa retraite immédiate ! Qu'aurait-elle de plus à prouver ? Même si on imagine qu'un adieu à l'US Open est plus prestigieux, autant partir en pleine gloire. Sa rivale, elle, a déjà sauvé les points de sa finale, mais le souvenir de sa défaite au même stade contre une Petra Kvitova transfigurée l'an dernier doit forcément trotter dans un coin de sa tête.

Faites vos jeux, mais il est certain que le sacre de Danielle Collins serait une belle histoire comme le tennis et les États-Unis en raffolent, alors qu'un succès de Elena Rybakina viendrait rappeler à quel point la Kazakhstanaise est une des meilleures du monde, et que pour la faire tomber, il faudra faire le match parfait. Réponse ce soir à partir de 20h00. 

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