Plus

Carlos Alcaraz conserve son titre à Madrid après une finale haletante face à Struff

Mis à jour
Carlos Alcaraz n'a pas toujours été au top, mais suffisamment pour triompher à domicile.
Carlos Alcaraz n'a pas toujours été au top, mais suffisamment pour triompher à domicile.AFP
Premier lucky loser en finale d'un Masters 1000, Jan-Lennard Struff a prouvé que son parcours n'était pas dû au hasard. Mais il a fini par rendre les armes devant un Carlos Alcaraz parfois sur courant alternatif, mais qui a fait parler le talent en fin de match pour remporter le Masters 1000 pour la deuxième fois d'affilée.

La présence en finale du Masters 1000 de Madrid de Carlos Alcaraz était très attendue. Tenant du titre, l'Espagnol avait galéré lors de son premier match, mais depuis, il avait déroulé son tennis et abattu chaque adversaire. En revanche, celle de Jan-Lennard Struff était l'une des plus grosses surprises tennistiquement parlant de ce siècle. Battu au dernier tour des qualifications, l'Allemand avait été repêché comme lucky loser et exploité cette deuxième chance de façon extraordinaire, battant notamment Stefanos Tsitsipas au passage. 

Néanmoins, restait à savoir comment Struff allait se comporter pour sa seconde finale en carrière seulement, et bien entendu la plus importante. Stress ou pas stress ? Coquin, Alcaraz laisse son rival servir en premier, et l'Allemand lâche deux double fautes et le break d'entrée. Mais l'Espagnol ne s'attendait sans doute pas à devoir sauver une balle de débreak dans la foulée, dans un jeu très disputé. Solide, il confirme et s'installe en tête. 

Pas pour longtemps. Struff retrouve son agressivité et à la surprise générale, débreake blanc, puis confirme pour prendre la tête. Alcaraz semble plus tendu que son adversaire, mais place deux-trois coups gagnants bien sentis pour se remettre à l'endroit. Puis il à la chance de voir l'Allemand rater son jeu de service à 3-3, et semble filer vers le gain de la première manche. Mais alors qu'il sert pour plier l'affaire, il se fait une nouvelle frayeur, et doit sauver trois balles de débreak avant d'enfin prendre les devants (6-4).

Alcaraz tremble, mais Alcaraz gagne

À ce moment là, on craint que Struff n'ait pris un trop gros coup au moral. C'est tout l'inverse qui se produit, puisqu'Alcaraz subit la puissance de l'Allemand, qui breake d'entrée et mène rapidement 3-0. L'Espagnol est conscient du danger, et met une forte pression sur l'engagement suivant de son rival. Ce qui donne un jeu fantastique de 13 minutes, dans lequel Alcaraz va se procurer pas moins de balles de débreak, mais va buter sur l'audace allemande.

Plus les points s'égrenaient, et plus Struff prenait confiance. Au point d'aller servir pour plier la deuxième manche. Une fois encore, il n'a peur de rien, et surtout pas de monter au filet. C'est d'ailleurs sur une volée basse monstrueuse qu'il conclut le set 6-3, devant une assistance médusée. L'exploit est-il en marche ?

On manque d'y croire, parce que Struff manque de breaker le premier dans l'ultime manche. Au troisième jeu, il menace de nouveau Alcaraz avec son jeu offensif, mais ne transforme pas l'essai. Il paye la note au jeu suivant, quand l'Espagnol reprend les commandes et vient enflammer un public qui lui était déjà acquis. 

La fois de trop pour Jan-Lennard Struff, qui évite de justesse le double break mais n'est plus menaçant sur service adverse. L'Espagnol se retrouve à servir pour le titre, et prend tout son temps pour conclure sur un dernier jeu maîtrisé. Carlos Alcaraz s'impose 6-4, 3-6, 6-3 et conserve son trophée madrilène acquis l'an dernier. Pas dans son meilleur jour, le phénomène espagnol a réussi à se sortir du piège et devrait prochainement récupérer la place de n°1 mondial. Mais il va falloir monter en régime sérieusement pour avoir une chance de gagner Roland-Garros.