Pour la première fois depuis le début de sa folle aventure porte d'Auteuil, la 361ᵉ mondiale, tombeuse de la 6ᵉ mondiale Mirra Andreeva mercredi après-midi, ne bénéficie pas d'un jour de battement entre deux tours.
"Forcément ça enchaîne, il n'y a pas de jour de repos entre les deux, donc on va faire le maximum de récupération ce soir (mercredi, NDLR), essayer de bien dormir aussi", a souligné la coupeuse de têtes de série, qui a aussi éliminé la N°3 mondiale, Jessica Pegula, lundi en huitièmes de finale.
La Dijonnaise de 22 ans, nouvelle coqueluche du public français, va faire "tout exactement de la même manière, en s'entourant exactement de la même routine et des mêmes habitudes qu'après les victoires précédentes", a assuré à l'AFP son agent, l'ancien joueur Jonathan Dasnières de Veigy.
Concrètement, il s'agira pour Boisson de faire "de la récup' sur le vélo, manger, et puis après des soins, de la cryothérapie, le kiné une petite heure...", détaille-t-il. "Pas besoin de choses miraculeuses: tout ce qu'il y a de plus simple, c'est le plus efficace."
Pour Amélie Mauresmo, titrée à deux reprises en Grand Chelem (Australie et Wimbledon en 2006) et aujourd'hui directrice de Roland-Garros, "c'est pas mal qu'elle rejoue dès" ce jeudi.
Même si "physiquement, il faut récupérer parce qu'il y a quelques combats qui commencent à s'accumuler", retourner sur le court 24 heures après sa victoire va lui permettre de "rester dans la dynamique, ne pas avoir trop à réfléchir", argumente l'ex-N°1 mondiale. Et son adversaire, Coco Gauff, va, elle aussi, enchaîner deux matches en deux jours.
"Elle gère le truc"
"Je ne sais pas si j'aurais beaucoup de conseils à lui donner" pour préparer cette demi-finale, poursuit Mauresmo. "Elle a l'air d'être dans sa bulle. Je lui dirais d'y rester et de continuer comme ça."
"La préparation est identique que je joue la 300ᵉ mondiale ou une joueuse du top 10. On analyse son jeu et je fais ce que j'ai à faire avec mon plan de jeu", a résumé Loïs Boisson en conférence de presse.
Gauff peut donc s'attendre à devoir retourner des coups droits liftés, de services frôlant parfois les 200 km/h, des revers slicés voire quelques amorties, autant de touches de la vaste palette dévoilée ces derniers jours par la Dijonnaise.
Pour sa victime en quarts Mirra Andreeva, "si elle continue en jouant comme ça, librement, sans avoir peur et sans pression de la défaite... tout le monde peut gagner" le tournoi, a-t-elle anticipé.
"Si elle croit assez en elle, peut-être qu'elle peut y arriver" et devenir la première Française depuis Mary Pierce (2000) à soulever la coupe Suzanne-Lenglen, pressent la Russe de 18 ans. "Mais c'est difficile pour moi de juger", a-t-elle aussitôt nuancé.
"Un tournoi sur quinze jours, c'est assez long", rappelle Mauresmo. "Donc, il faut rester dans sa routine, dans les répétitions de ce qu'on a fait depuis le début", insiste celle qui ne dit "rien de secret ni d'extraordinaire" à la révélation du tournoi.
"Je la félicite, je lui parle un petit peu de la façon dont elle est sur le court... J'aime bien sa façon de donner l'impression que tout glisse (sur elle, NDLR). J'imagine que ça doit sûrement bouillir à l'intérieur, mais en tout cas, elle gère le truc de façon assez impressionnante, pour le peu d'expérience qu'elle a."