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Demi-finaliste à Roland-Garros, Boisson se félicite de sa gestion des "moments chauds"

Boisson devant la presse ce mercredi.
Boisson devant la presse ce mercredi.SEBASTIEN DUPUY/AFP
Première bénéficiaire d'une invitation des organisateurs à se hisser en demi-finale de Roland-Garros, la sensation du tournoi Loïs Boisson (361ᵉ mondiale) se félicite de "gérer" de mieux en mieux les "moments chauds" durant ses matches.

QUESTION : Vous avez eu des breaks de retard à effacer dans la première et la deuxième manche, comment avez-vous réussi à renverser la situation ?

RÉPONSE : "Je pense qu'il y avait pas mal de pression au début pour toutes les deux. Je sentais que dans le jeu, c'était tendu, de mon côté, mais aussi un peu du sien, je pense. C'était assez dur quand j'étais menée 5-3 (dans le premier set, NDLR), mais au final, je savais que ça pouvait aussi tourner, je devais continuer à faire ce qu'il fallait faire, et au final, c'est passé."

Q : Vous qui aviez jusqu'ici davantage l'habitude des tournois du circuit secondaire, ressentez-vous le même type de pression et d'émotions avant vos matches à Roland-Garros ?

R : "Au final, que ce soit ici ou ailleurs, c'est pareil, c'est un match de tennis. On essaie de le gérer au mieux. J'avais un peu de mal à gérer les moments chauds au début, parce que forcément, je n'avais pas le rythme des matches (en revenant de blessure, NDLR). Là, plus ça avance et surtout aussi sur ce terrain (le Central), je trouve que j'arrive à vraiment bien le gérer, c'est top que ça se passe comme ça."

Q : Vous êtes en demi-finale de Roland-Garros un an après vous être gravement blessée au genou gauche juste avant le tournoi. Prenez-vous cela comme une revanche ?

R : "Une revanche, non. Après, c'est vrai que quand j'étais petite, sur un court, j'étais très émotive, je pense que c'est aussi pour ça que les gens ne m'aidaient pas forcément, parce que j'avais pas une bonne attitude. Après, ça a changé ces derniers temps, j'ai évolué et au final aujourd'hui ça me sert."

Q : Vous allez devenir après Roland-Garros la première Française au classement WTA et entrer directement dans le tableau final de nombreux tournois. Comment gérez-vous ce décollage soudain de votre carrière ?

R : "Demain, j'ai une demi-finale à jouer, je ne pense pas vraiment à la suite : le classement, Wimbledon... Je profite à fond de ce tous ce que je vis sur le court et en dehors. Rentrer dans le top 100, c'est un premier palier. Après, être la première joueuse française... C'est dommage qu'en n'étant que 65ᵉ (le classement autour duquel elle grimpera en cas de défaite en demi-finale, NDLR), je sois la première. J'aimerais qu'il y en ait plus (de joueuses dans le top 100) pour le tennis français."

Q : Avez-vous l'impression de profiter d'un effet de surprise face aux joueuses du top 10 ?

R : "Forcément les joueuses ne me connaissent pas, elles ne connaissent pas mon jeu, donc c'est peut-être plus difficile au début de s'adapter. Mais plus je jouerai de tournois, plus les filles vont me reconnaître."

Q : Comment gérez-vous cette notoriété soudaine ?

R : Je ne regarde pas tout ce qui se passe autour (d'elle, NDLR), mais je me rends compte que ça change un peu. Pour l'instant tout se passe bien, je n'ai pas changé grand-chose, je reste dans ce que je sais faire et je continue."