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"Je n'ai jamais douté", dit Alcaraz après sa victoire légendaire

Alcaraz lors de la finale dimanche.
Alcaraz lors de la finale dimanche.ROBERT SZANISZLO/NurPhoto via AFP
Mené deux sets à rien avant de renverser le N°1 Jannik Sinner en finale de Roland-Garros, l'Espagnol Carlos Alcaraz affirme n'avoir "jamais douté" qu'il pouvait revenir dans le match et remporter un deuxième titre consécutif à Paris.

Au terme de la plus longue finale du tournoi depuis le début de l'ère Open (5h29), le N°2 mondial, qui compte désormais cinq titres en Grand Chelem, s'est imposé 4-6, 6-7 (4), 6-4, 7-6 (3), 7-6 (2).

QUESTION : Comment qualifieriez-vous ce match ?

RÉPONSE : "C'était sans aucun doute le match le plus passionnant que j'ai joué jusqu'à présent. Le match avait tout, de très bons moments, de très mauvais. Ce n'était pas facile. Ce n'était peut-être pas la meilleure occasion pour une première de revenir dans un match après avoir perdu les deux premiers sets (rires)."

Q : Comment avez-vous fait pour revenir dans le match ?

R : "Quand j'ai fait une faute au début du troisième set, j'avais l'impression que tout allait dans son sens, que tout ce qu'il faisait allait rentrer. Peu importe si je perdais, j'ai dû me battre tout le temps. J'ai dû croire en moi tout le temps. Je n'ai jamais douté de moi aujourd'hui, j'ai tout donné pour essayer d'y arriver. C'est pourquoi je joue mon meilleur tennis dans les moments cruciaux."

Q : Certains moments du match semblaient irréels, avec des retours incroyables, des coups long de ligne, des amortis. Avez-vous ressenti la même chose sur le court ?

R : "Honnêtement, il y a eu quelques moments dans le match où, je veux dire, le niveau était dingue. Voir Jannik de l'autre côté du filet jouer à un tel niveau, parfois, je me disais 'Qu'est-ce que je peux faire ?' Il se déplace d'une manière incroyable, frappe des coups exceptionnels. Parfois dans le match il ne ratait pas une seule balle. J'ai apprécié ces moments, avoir cette bataille avec Jannik. C'était génial."

Q : Vous venez de remporter votre cinquième titre en Grand Chelem à 22 ans, au même âge que Rafael Nadal. Ça vous fait quoi ?

R : "Je dois d'abord réaliser ce que je viens d'accomplir. La coïncidence de remporter mon cinquième titre au même âge que Rafael Nadal, mon idole, mon inspiration, c'est le destin j'imagine. C'est un fait que je vais garder avec moi pour toujours. C'est un honneur, j'espère que ça ne va pas s'arrêter là."

Q : Est-ce que vous aimez revenir dans ce genre de match ?

R : "Je préfère gagner en trois sets. Je ne vais pas mentir (rires). Mais lorsque la situation n'est pas à votre avantage, vous devez vous battre. C'est une finale de Grand Chelem. Ce n'est pas le moment d'être fatigué. Ce n'est pas le moment d'abandonner. Je pense que les vrais champions se forgent dans ces situations."

Q : Aujourd'hui, c'était déjà votre 12ᵉ match contre Jannik Sinner. Quelle importance ce match aura-t-il dans votre rivalité ?

R : "Chaque match que je joue contre lui est important. C'était notre première fois en finale de Grand Chelem, j'espère que ce ne sera pas la dernière. À chaque fois qu'on s'affronte, on élève tous les deux notre niveau de jeu. Si vous voulez gagner un Grand Chelem, vous devez battre les meilleurs joueurs de tennis du monde. Ce ne sera pas un tournant. Je suis sûr qu'il va tirer les leçons de ce match, qu'il va faire ses devoirs et il reviendra plus fort la prochaine fois qu'on s'affrontera."