Le Serbe de 38 ans a affirmé qu'il se sentait "différent" par rapport aux semaines précédentes, où il a été éliminé dès son entrée en lice aux Masters 1000 de Monte-Carlo et Madrid avant de déclarer forfait à Rome.
Question : Avant de commencer à Genève, vous disiez que ce tournoi était "très nécessaire". En quoi peut-il avoir un effet sur vos performances ici à Roland-Garros ?
Réponse : "C'est très simple, j'avais besoin de gagner des matches, particulièrement sur terre battue. Ce n'est pas forcément naturel pour moi de bien jouer dès les premiers tournois sur cette surface. Je suis le genre de joueur qui a besoin de quelques matches avant les Grands Chelems. Je me sens différent par rapport à il y a deux ou trois semaines. Je jouais bien même avant le tournoi de Madrid. Mais si vous perdez un ou deux matches consécutivement, vous commencez à peut-être douter de votre jeu et vous ne voulez pas être dans cet état d'esprit en entrant dans un Grand Chelem."
Q : Lors de l'hommage à Rafael Nadal hier, vous avez croisé Andy Murray (qui n'est plus son entraîneur, NDLR). Était-ce un peu drôle ou étrange et avez-vous plaisanté sur le fait que vous ayez depuis remporté un titre ?
R :" Oui, il m'a félicité et il a dit 'Maintenant que tu as un vrai coach, c'est formidable, vous gagnez des tournois' (Novak Djokovic a déclaré avant Genève qu'il n'avait "pas besoin d'un entraîneur", NDLR). Il plaisantait, mais comme vous le savez, Andy est une personne incroyable, avec qui j'ai passé la majeure partie de ma carrière sur le circuit, dès mes 12 ans jusqu'aux derniers jours de sa carrière. Qu'il rejoigne mon équipe pour essayer d'avoir cette relation joueur-entraîneur, c'était vraiment incroyable pour le tennis et pour nous deux. Je me suis beaucoup amusé même si nous n'avons peut-être pas eu le succès que nous souhaitions tous les deux ou que les gens attendaient."
Q : Pendant l'hommage, il y avait les quatre fantastiques (Andy Murray, Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic). Vous êtes le dernier encore en activité. Qu'est-ce que vous avez ressenti, vous voyez que c'est bientôt la fin du voyage pour vous ?
R : "Honnêtement, je pensais aussi à ma propre fin de carrière lors du discours de Rafa. Une partie de moi est fière d'être encore là à continuer mais en même temps, je suis un peu triste qu'ils soient partis. Ces gars-là étaient l'une de mes plus grandes motivations pour jouer si intensément pendant si longtemps. J'aimerais un jour avoir ce genre de moment où je peux dire au revoir au monde du tennis. Mais je n'ai pas pensé à une date exacte."