Après un premier tour compliqué contre Wang Xiyu, dans lequel elle a dû remonter une manche de retard puis un break dans le dernier set, Clara Burel s'attaquait à un bien plus gros morceau ce soir sur le central : Coco Gauff, qui sera n°3 mondiale à la fin du WTA 1000 d'Indian Wells, et l'une des meilleures du monde sur surface dure.
Un équilibre des forces absolument pas visible lors de la première manche. L'Américaine, pourtant soutenu par tout un stade, n'a pas vu le jour pour une raison simple : elle était totalement abandonnée par son service. Moins de 50% de première balle, 6 double fautes, du pain béni pour la Française qui a exploité chaque occasion et qui aura breaké au total trois fois sa rivale !
Ainsi, en à peine plus d'une demi-heure, Clara Burel avait remporté la première manche devant un public qui se murait lentement dans le silence. Mieux, la Française breakait d'entrée et confirmait cet avantage, faisant son maximum pour ne pas que l'Américaine endormie se réveille. Ce qui allait bien évidemment finir par arriver, Coco Gauff haussant la puissance de ses coups et agressant sans cesse son adversaire.
Et la conséquence n'allait pas tarder à arriver. Un débreak, des jeux qui défilent, 5 au final, et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'Américaine était revenue à une manche partout. À ce moment-là, on ne donnait clairement pas cher des chances de la Française. Erreur, elle ressort de sa boîte et exploite une nouvelle baisse de tension pour breaker d'entrée de troisième manche et mener 3-0 après une rude bataille. L'exploit est de nouveau en marche.
Cette fois, Coco Gauff semble touchée mentalement. Et elle concède même le double break à la stupeur générale. La Française mène 4-0, mais l'Américaine lance son baroud d'honneur, débreake une fois, mais ne peut empêcher sa rivale de servir pour le match. Clara Burel est face à son destin, mais le bras tremble, les jambes flageollent, l'Américaine met tout ce qu'elle a et s'offre un débreak blanc dévastateur.
Mais la Tricolore a de la ressource, et se reprend sur son service pour aller chercher un tiebreak qui décidera du sort du match. Seulement, comme on pouvait le craindre, ce sera le chant du cygne de la Française, qui ne verra pas le jour dans ce jeu décisif et finira par rendre les armes, 2-6, 6-3, 7-6 (4) non sans un dernier baroud d'honneur. Rageant, frustrant, mais après avoir dominé Jessica Pegula à l'Open d'Australie, Clara Burel a tenu tête à une autre taulière du circuit, et montre une réelle progression en 2024. De très bon augure pour la suite, mais ce seront sans doute les regrets qui prédomineront ce soir.
