IPour le premier tournoi de catégorie WTA 1000 de la saison, la finale était assez logique. Assez tranquille durant la semaine, Iga Swiatek pouvait tout simplement faire le triplé au Qatar, et avait de surcroit l'avantage d'avoir bénéficié du forfait de Karolina Pliskova la veille en demies. Mais Elena Rybakina avait battu trois fois la Polonaise en quatre confrontations (jamais en finale cependant), et avait clairement son mot à dire.
Un état de fait confirmé par le premier jeu. Elle pousse Swiatek quatre fois à la faute et empoche le break d'entrée. Mais elle a bien failli le rendre immédiatement, mettant quelques points à trouver son rythme au service. Cependant, arrivant à lâcher ses coups, elle faisait preuve de supériorité dans l'échange et mettait une énorme pression à la Polonaise. Et la punition n'a pas tardé à tomber sous la forme d'un double break.
Mais une interruption sur saignement semblait briser l'élan de la Kazakhe. Conséquence immédiate, Iga Swiatek saisissait l'occasion pour débreaker une fois, puis deux, et revenir à hauteur. Le niveau de jeu devient alors franchement exceptionnel, les deux protagonistes donnant leur meilleur, ce qui verra Rybakina breaker magnifiquement à 5-5 avant de rendre l'avantage pour concéder un tiebreak. La tension est alors exacerbée, les deux joueuses accumulent les fautes, mais c'est bien la Polonaise qui va virer en tête, à sa quatrième balle de set.
Pourtant, Rybakina ne semble nullement touchée par la perte du set, et elle est la première à se procurer des balles de break dans la deuxième manche. Mais en avoir est une chose, les convertir en est une autre. Elle rate l'occasion au contraire de la Polonaise (qui devra toutefois s'y reprendre à quatre fois), et Swiatek est sur une voie royale.
À condition de maintenir son niveau, car la Kazakhe est pressante sur mise en jeu adverse. Mais alors que la Polonaise semblait tanguer physiquement, elle va faire l'effort pour aller chercher le double break et se donner deux possibilités de finir le match sur son service. Une seule suffira, et la Polonaise s'impose 7-6 (8), 6-2 en plus de deux heures de match, preuve de l'intensité. Mais c'est un troisième sacre au Qatar pour Iga Swiatek, qui renforce sa place de n°1 mondiale et confirme qu'en finale, elle est extrêmement difficile à manoeuvrer.
