À quelques heures d'intervalle et dans deux salles différentes, Félix Lebrun face au Serbe Lubomir Pistej (146ᵉ) à la Lusail Arena (13h00), Alexis contre le Togolais Kokou Fanny (181ᵉ) du côté de l'Université du Qatar (16h10), les deux Montpelliérains auront certainement chacun leurs propres interrogations au moment d'arriver à la table.
Pour Alexis Lebrun, elles se poseront jusqu'au bout, puisqu'une décision sera prise au dernier moment quant à sa participation aux Mondiaux, après plusieurs semaines éloigné des tables en raison d'une blessure à la main contractée aux Championnats de France.
"On va suivre le processus comme s'il jouait", avait indiqué son entraîneur Nathanaël Molin la semaine dernière, à l'occasion d'un stage des Bleus à Nantes, sans pour autant assurer sa participation.
"Pour le moment, l'objectif est de revenir du mieux possible en ne prenant pas de risques pour la suite de ma carrière", a appuyé le champion d'Europe, qui n'a "pas de douleur" mais dont "il y a tout le corps à réhabituer à jouer à haute intensité".
Son absence ne l'a cependant pas empêché de continuer à grimper au classement mondial pour se hisser à la 8ᵉ place, son meilleur résultat jusqu'ici.
"Félix peut-être redoutable"
Il se trouve ainsi à deux places de Félix Lebrun (6ᵉ), qui cherchera de son côté à entrer dans les meilleures dispositions après avoir remporté fin avril le WTT Contender de Tunis, qui lui a "fait beaucoup de bien".
"J'ai réussi à enchaîner de bons matches, à jouer à un très haut niveau, à retrouver l'agressivité qui me correspond, j'espère continuer sur cette lancée", avait-il déclaré il y a quelques jours, après un début d'année 2025 en dents de scie.
Sacré champion de France en mars, il a notamment ensuite été éliminé dès le premier tour au WTT Champions d'Incheon en Corée avant de tomber dès en phases de groupe à la Coupe du monde de Macao. Des résultats qui peuvent entre autres s'expliquer par une évolution de son jeu depuis quelques mois.
"Après les JO, on s'est posés une question : Est ce que ton jeu aujourd'hui te permet d'être champion olympique ou champion du monde ? On est tous tombés d'accord pour dire que non", explique encore Nathanaël Molin.
"On a entamé un processus sur la partie technique, et autour il y a plein d'autres processus comme le physique, le mental", a énuméré l'entraîneur.
Selon lui, Félix est "un joueur qui, s'il arrive à se lancer, à prendre confiance, peut être redoutable. Est-ce qu'on va mettre tout en place pour qu'il joue son meilleur ping au moment le plus important ? Je ne sais pas, mais je ne le savais pas non plus avant les Jeux", où le Français avait récolté deux médailles de bronze.
À Doha, où la France n'a, elle, plus récolté de titre depuis celui en simple de Jean-Philippe Gatien en 1993, les frères Lebrun pourraient aussi avoir leur carte à jouer en double dès dimanche.
Entreront alors aussi en lice d'autres visages des Bleus comme Simon Gauzy face à l’Égyptien Mahmoud Helmy, ou encore Prithika Pavade – contre l'Espagnole Maria Xiao – et Jia Nan Yuan contre l'Indienne Yashaswini Ghorpade chez les dames.