Plus

Les Belges "peuvent jouer largement au-dessus de leur classement", se méfie Paul-Henri Mathieu

Paul-Henri Mathieu en conférence de presse à Bologne.
Paul-Henri Mathieu en conférence de presse à Bologne.EMMANUELE CIANCAGLINI / GETTY IMAGES EUROPE / GETTY IMAGES VIA AFP

L'équipe de Belgique de Coupe Davis est capable de jouer "largement au-dessus" du classement ATP de ses joueurs, prévient le capitaine de la France Paul-Henri Mathieu dans un entretien accordé ce lundi à l'AFP, à la veille du quart de finale entre les deux équipes.

Quelle est pour vous la plus grande qualité de la sélection belge ?

"Ce sont tous des joueurs qui ont énormément progressé individuellement ces derniers mois et qui ont progressé au classement. Battre l'Australie chez elle (en septembre au second tour des qualifications, ndlr), ce n'est pas anodin. Forcément, ça vient aussi d'un état d'esprit fort. On s'attend vraiment à une rencontre difficile. Même s'il y a toujours un classement sur le papier, on sait que ce sont des joueurs qui peuvent jouer largement au-dessus de leur classement. Sur un format comme ça, très court (deux simples et un double, ndlr), on va devoir être très concentrés d'entrée."

Quels sont vos souvenirs de la finale de Coupe Davis de 2017, gagnée 3-2 par la France contre la Belgique à Lille ?

"Je n'étais pas dans la tribune, j'étais chez moi. Je pars du principe que demain (mardi), on part d'une page blanche. C'est un format qui est complètement différent, avec d'autres joueurs. Pour moi, chaque rencontre est vraiment un nouveau départ."

Vous avez joué contre les ex-n°1 mondiaux Andy Roddick, Marat Safin et Carlos Moya en Coupe Davis. Est-ce que c'est plus difficile de motiver vos joueurs quand le mieux classé de la sélection belge, Zizou Bergs, est 43e mondial ?

"Non, pas du tout. Qu'on joue quelqu'un qui est numéro 5, numéro 3, numéro 400, la motivation est entièrement la même. Elle ne se définit pas par rapport à l'équipe qu'on joue, mais par rapport à la compétition et l'amour du maillot. On peut demander à tous les joueurs qui sont dans l'équipe : leur rêve, quand ils étaient gamins, c'était bien évidemment de pouvoir jouer les Grands Chelems, Roland-Garros, mais (aussi) de pouvoir représenter son pays en équipe de France, de jouer en Coupe Davis. C'est tout ce qui leur importe. Qu'on joue des joueurs moins bien classés que d'autres, ça n'influe pas du tout sur la motivation."

Vous avez sélectionné à Bologne les cinq mêmes joueurs qu'en septembre lors du second tour des qualifications en Croatie. Cette continuité est un avantage ?

"Je ne sais pas si c'est un avantage. C'est vrai qu'on a la même équipe aujourd'hui qu'au mois de septembre, ce qui est forcément plus facile pour eux (les joueurs sélectionnés, ndlr). Ils se connaissent, ils ont déjà vécu en groupe, c'est facile de se retrouver. (Mais) on a un vivier de joueurs vraiment important, il ne faut pas oublier d'autres joueurs qui ont contribué au fait qu'on soit là aujourd'hui : je pense à Ugo Humbert et Arthur Fils, évidemment, qui ont joué un rôle plus qu'important à Orléans (victoire 4-0 au premier tour des qualifications en février, ndlr). Là, c'est un peu une continuité, mais ça aurait aussi pu se passer autrement."

Benjamin Bonzi a manqué sur blessure le Masters 1000 de Paris et l'ATP 250 de Metz début novembre. Est-il pleinement rétabli ?

"Dans l'équipe, j'ai cinq joueurs qui sont capables de jouer, en simple et en double. Si je n'avais pas cinq joueurs 100% fit, il y en a qui ne seraient pas là."