Pour la troisième fois, Ugo Humbert avait réussi à atteindre un 8e de finale de Grand Chelem. Jamais vainqueur à ce niveau, il avait encore une montagne à gravir. Après Novak Djokovic et Carlos Alcaraz lors de ses deux premières tentatives, c'était Alexander Zverev qui se présentait devant lui sur la John Cain Arena.

Et en première manche, le Français était totalement dépassé. Zverev prenait d'entrée à la gorge son rival, le repoussant derrière la ligne de fond, et provoquant moultes erreurs dans l'échange. L'Allemand faisait pleuvoir les premières balles lourdes et les coups gagnants devant un Humbert désemparé, incapable de tenir sur son service, et qui lâchait la manche en 30 minutes.
Et quand Zverev obtenait deux balles de break d'entrée de deuxième set, cela sentait la piquette. Heureusement, le Français serrait les dents, et finissait par exploiter une baisse de régime adverse pour breaker au cinquième jeu après pas moins de cinq balles de break ! Dès lors, Humbert inversait totalement le momentum, breakait même une nouvelle fois un Allemand qui ne trouvait plus la cible, et bouclait la manche pour égaliser, et relancer l'intérêt du match.
On voyait alors les deux joueurs donner le meilleur d'eux-mêmes dans le troisième set. Humbert était solide sur son service, mais à ce niveau, la moindre baisse de régime ne pardonne pas. C'est ce qui allait se passer dans le 8e jeu quand sa première ne passait plus. Deux balles de break à sauver, mais un retour vicieux de Zverev sur la seconde et l'Allemand s'en allait servir pour mener deux manches à une, une formalité pour le n°2 mondial.
Dès lors, le scénario paraissait clairement convenu. Et il n'y a eu aucune surprise quand Zverev a breaké dès le troisième jeu. Le Français aura bien une dernière chance sous la forme d'une balle de break dans le sixième jeu, mais ce passing gagnant pour l'obtenir sera son chant du cygne. Alexander Zverev roulait sur la fin de match pour s'imposer 6-1, 2-6, 6-3, 6-2. Le premier quart en Grand Chelem attendra pour Ugo Humbert, jamais ridicule à ce niveau, mais tout simplement battu par plus fort.