Une révélation : Terence Atmane était inconnu en démarrant le Masters 1000 dans les qualifications, il est désormais catalogué "futur du tennis français" après un tournoi incroyable dans lequel il a notamment coupé la tête de Taylor Fritz et de Holger Rune. Mais ce soir, pour la plus grande demi-finale de sa carrière, il passait le défi ultime : affronter Jannik Sinner sur un court en dur.
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Nullement impressionné par l'enjeu, le Français remportait le premier jeu en patron sur son service. Tant que la première passait, aucun problème, et ce même si les longs échanges tournaient majoritairement en faveur de l'Italien, qui déroulait sur sa mise en jeu, attendant une ouverture sur celle de son adversaire. Sinner tentait de mettre une forte pression en retour, mais était souvent pris par les premières balles anglées de son rival.
En toute logique, vu la configuration, la première manche se jouait au tiebreak. Malheureusement, le Français l'entamait de la pire façon possible : par une double faute. Un mini break de retard que le Français traînait comme un boulet. S'il allait faire un ou deux coups gagnants de haut niveau, ce n'était pas assez constant au moment le plus important, et la première manche tombait logiquement dans l'escarcelle du n°1 mondial.
Pas à rougir
Vexé, le Tricolore mettait la pression dans un premier jeu du deuxième set long de près de dix minutes, mais sans parvenir à aller chercher ne serait-ce qu'une balle de break. Dès lors, le scénario n'était que trop convenu. La question n'était pas de savoir si Atmane allait craquer, mais quand. Réponse : au quatrième jeu, quand les coups étaient moins fluides et que la première l'abandonnait. Ne restait plus à l'Italien qu'à gérer sa fin de match, du gâteau pour un tel joueur, qui s'offrait même le luxe de conclure sur service adverse, en patron.
Jannik Sinner s'impose donc 7-6 (4), 6-2 et retourne en finale du Masters 1000 de Cincinnati, dont il est tenant du titre. Logique, l'Italien a été impérial dans les moments chauds, comme d'habitude. Mais Terence Atmane aura enchanté le tournoi, frappé du sceau de sa révélation, et va devoir désormais jouer à la hauteur de ce qu'il a prouvé ici : qu'il avait un grand talent. Il n'y a vraiment pas de quoi rougir d'une telle défaite.
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