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Ugo Humbert 6-4, 3-6, 2-6 Tallon Griekspoor
Le Français avait remporté deux titres en 2024 : Marseille et Dubaï. Il a défendu victorieusement le premier en début de mois, mais ce ne sera pas le cas au Qatar. Et pourtant, après avoir étrillé Jiří Lehečka hier pour son entrée en lice, on s'attendait à ce qu'il sorte un match du même acabit contre le Néerlandais.
Et pendant un set et demi, cela a été le cas. Le Français a fait l'effort pour breaker lors du cinquième jeu de la première manche, virant en tête et obtenant une balle de break au même moment dans la deuxième. Mais cette fois, il n'allait pas la convertir, et le momentum du match allait totalement s'inverser à partir de ce moment-là, Griekspoor breakant dès le jeu suivant.
Subitement sans inspiration, Humbert déclinait lentement, cédait la deuxième manche, puis le break d'entrée de troisième. Quand il se retrouvait mené 5-1, l'espoir avait disparu, et malgré un bref baroud d'honneur, il finissait par rendre les armes. Une défaite précoce qui lui coûtera au minimum trois places au classement ATP, charge à lui de rebondir pour les Masters 1000 américains.
Quentin Halys 7-6 (5), 6-4 Roberto Bautista Agut
Hier, Halys a franchi une étape importante dans sa carrière. Pour la première fois, à 28 ans, il a dominé un membre du Top 10 en la personne d'Andrey Rublev. Une victoire acquise de haute lutte, au tiebreak du troisième set, mais surtout, ce succès homérique lui ouvrait entièrement le tableau.
Car après sa victoire sur le Russe, Roberto Bautista Agut ne devait clairement pas lui faire peur. Bien que mieux classé, bien qu'ancien vainqueur de ce tournoi (2018), l'Espagnol est en fin de carrière, et peu menaçant. Mais ce n'est pas pour ça que le Français n'a pas dû cravacher. Notamment dans un premier set compliqué, conclu de justesse au jeu décisif, durant lequel le Tricolore a été bien secouru par sa première balle.
Une fois qu'il a breaké dans la deuxième manche, Quentin Halys a pu dérouler pour conclure en patron. Une belle victoire, sa quatrième d'affilée puisqu'il sort des qualifications, et une rare place en quart de finale d'un ATP 500, avec en plus un match abordable contre Luca Nardi. On pourrait presque considérer le Français comme le favori de la rencontre, mais une chose est sûre, son déplacement au Moyen-Orient aura été fructueux, et s'il gagne demain, il intègrera le Top 60 et aura le meilleur classement de sa carrière.
Giovanni Mpetshi Perricard 6-4, 6-4 Daniil Medvedev
On connaît l'atout principal de "Big Gio" : le service, une arme de destruction massive. À ce titre, son opposition contre un des trois meilleurs relanceurs du monde s'annonçait très intéressante. Le pot de terre contre le pot de fer. Mais très vite, on a compris que le défi s'annonçait trop compliqué pour le Français.
Quand Medvedev est focus, quand il est maître de ses émotions et de son jeu, il redevient le tennisman qui a été n°1 mondial et vainqueur de l'US Open. À fortiori sur sa surface favorite, il a joué l'acier, défendu incroyablement, mais plus important, il a été clinique pour ne pas craquer sur une interminable vérification vidéo en sa défaveur, avant de porter l'estocade au moment opportun.
Deux breaks dans le match, à chaque fois à 4-4 : Daniil Medvedev était trop fort aujourd'hui. Giovanni Mpetshi Perricard a payé cher pour apprendre, et ce genre de match lui servira forcément pour son évolution, mais il va falloir hausser le ton pour sortir quelques performances durant la tournée américaine. Rendez-vous à Indian Wells.