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C'était donc la très belle histoire de l'année en tennis : deux cousins qui allaient se défier en finale d'un Masters 1000. Miraculé depuis les qualifications, Valentin Vacherot avait magnifié son parcours en battant nul autre que Novak Djokovic hier, mais n'allait pas être favori contre Arthur Rinderknech, qui avait coupé la tête d'Alexander Zverev puis de Daniil Medvedev, et qui semblait un ton au-dessus.
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Aucune pression en vue : les deux joueurs gagnaient aisément leur première mise en jeu, sans se laisser prendre par le gigantisme de leur performance. Mais cela ne durait pas, puisque Vacherot déjouait légèrement dès le troisième jeu et offrait le break. Très solide au service, Rinderknech n'hésitait de plus aucunement à monter à la volée pour perturber son rival, concluant de nombreux points de cette façon.
Le Monégasque se reprenait rapidement, mais difficile de récupérer ce break de retard. Rinderknech distillait les premières balles et s'en allait servir pour le set. Impérial, il concluait sur un ace un jeu blanc qui démontrait sa solidité mentale, et on voyait alors mal comment il pouvait perdre ce match. À fortiori en n'ayant perdu que cinq points sur sa mise en jeu.
Cette solidité au service, Vacherot semblait toutefois la retrouver en début de deuxième manche. On sentait toutefois que le Français attendait juste une baisse de régime pour s'engouffrer dans la brèche. Le Monégasque semblait sur un fil, mais serrait les dents et quelques premières de qualité venaient à son secours. Et il finissait par avoir une opportunité en or à 4-3, mais Rinderknech la sauvait d'un ace à 219 km/h.
Vacherot trop fort
Mais la deuxième était la bonne d'un splendide revers gagnant long de ligne, et Vacherot s'octroyait le droit de servir pour le set. Le creux physique était réel chez le Français, et le Monégasque ne laissait pas passer l'occasion de relancer le match. Dès lors, l'incertitude était totale sur le nom du gagnant.
Mais l'élan était monégasque, et Vacherot allait se procurer trois balles de break d'entrée de dernière manche, et la troisième allait être la bonne sur un énième passing gagnant. Il n'avait alors plus qu'à conserver sa mise en jeu pour soulever le trophée, et le Français était au bord de la rupture, sauvant par miracle trois balles de double break pour rester en vie.
Sauf que Vacherot était sur un nuage, mais manquait quatre autres balles de double break et voyait son rival aller quérir un temps mort médical, étant clairement dans le dur physiquement. Pas de quoi troubler le Monégasque, qui revenait avec un jeu blanc, et semblait insubmersible. Et il n'allait même pas avoir besoin d'aller servir pour le match...
... car Rinderknech n'en pouvait plus, et n'avait plus la moelle pour renverser la situation. Et sur sa mise en jeu, il rendait les armes et s'inclinait 4-6, 6-3, 6-3. Valentin Vacherot l'a fait : alors qu'il était remplaçant pour les qualifications avant le tournoi, il remporte le premier titre ATP de l'histoire de Monaco lors du Masters 1000 de Shanghai. Un exploit historique !