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Le Qatar Open 2020, et Majorque 2025. Telles étaient les deux finales ATP disputées par Corentin Moutet depuis le début de sa carrière. Deux finales malheureusement perdues, et l'attente d'un premier titre qui continuait, mais qui pouvait prendre fin aujourd'hui à l'ATP 250 d'Almaty. Problème : pour décrocher ce sacre, il fallait prendre le meilleur en finale sur Daniil Medvedev. Rien de moins.
À ce sujet - Moutet en finale de l'ATP 250 d'Almaty après avoir battu Michelsen
Le Russe, favori, et attendant un titre ATP depuis Rome en mai 2023 (!), était en chute libre récemment, ayant changé d'entraîneur. Mais mentalement, il semblait toujours sur un fil, cédant sa mise en jeu d'entrée sur une double faute après s'être plaint du public. Moutet prenait la main, amenait une variation incroyable et trouvait les angles pour punir Medvedev à grand renfort de coups gagnants et de volées tranchantes.
Mais il suffisait d'un très mauvais jeu bardé de fautes directes pour offrir un débreak blanc et laisser son rival à 4-4. Dès lors, on sentait le match en train de tourner, Medvedev était plus puissant, plus précis, mettait la pression, et Moutet finissait par craquer lorsqu'il servait pour aller au tiebreak. Une seule balle de set allait suffire au Russe, qui virait en tête, et dès lors, on craignait pour la suite du match du Tricolore.
Moutet était proche...
Néanmoins, la deuxième manche démarrait comme la première : Moutet breakait dès le premier jeu en profitant d'un relâchement adverse, et en utilisant le slice au maximum pour ne pas laisser le contrôle de l'échange à son rival. Medevedev refaisait rapidement surface, débreakait en montrant une belle longueur de balle... et rendait le break immédiatement sur un jeu de service absolument affreux.
Retrouvant un peu de créativité dans le jeu, le Français s'en allait servir pour le set. Bousculé, il allait au courage prendre le filet d'assaut et conclure magnifiquement dès sa première occasion. Une magnifique adaptation qui maintenait l'espoir d'un premier titre ATP.
Cette fois, Medvedev ne perdait pas son service d'entrée de jeu, et la bataille devenait plus intense. De facto, Moutet commettait plus de fautes, commençait à caler physiquement, et conservait par miracle son service au quatrième jeu, sauvant quatre balles de break. Ce qui ne l'empêchait pas de faire le spectacle et de remporter en prime le plus beau point du match.
Mais on sentait la déception arriver, et elle arrivait au huitième jeu. Le Français n'avait plus de jus, plus d'idées, et finissait par céder le break logiquement. Daniil Medvedev servait pour le match, multipliait les premières, et finissait par conclure, 7-5, 4-6, 6-3. Enfin, le Russe met fin à sa disette de titres, alors que côté français, même si le résultat d'ensemble est magnifique, il y aura des regrets. Et l'attente pour un premier titre dure toujours...