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Bousculé pendant deux sets, Carlos Alcaraz éteint Lorenzo Musetti et retourne en finale à Paris

Carlos Alcaraz revient en finale.
Carlos Alcaraz revient en finale. Thibaud MORITZ / AFP

Pendant deux sets, Lorenzo Musetti a laissé planer l'ombre d'un possible exploit, avant de craquer et de voir Carlos Alcaraz s'envoler et d'abandonner. L'Espagnol n'a pas toujours été souverain, mais a su serrer le jeu au moment critique et défendra bien son titre dimanche.

Tenant du titre, Carlos Alcaraz semblait toussoter dans cette édition de Roland-Garros. Mais mardi soir, lors d'une démonstration face à Tommy Paul, l'Espagnol a rappelé que c'était lui, le maître de la terre battue. Et cette demi-finale face à Lorenzo Musetti, qu'Alcaraz avait dominé sur cette surface deux fois cette saison, ne proposait sur le papier que peu de suspense. Restait la glorieuse incertitude du sport...

Le début de match se déroulait selon un scénario convenu : servant en premier, l'Italien faisait son maximum pour conserver sa mise en jeu et faire la course en tête. Une mission compliquée, mais dont il s'acquittait avec brio, repoussant sporadiquement quelques balles de break. En face, Alcaraz paraissait encore un peu trop en dedans, ne lâchant pas ses coups, mais la maîtrise paraissait présente. Sauf que quand il servait pour rester dans le set, il craquait subitement, multipliait les fautes directes, et abandonnait à la surprise générale la première manche. 

De quoi sonner l'heure du réveil pour le tenant du titre, qui montait le volume en retour et breakait dès le troisième jeu. Mais alors qu'on pensait la machine lancée, Musetti récupérait immédiatement son bien et reprenait les commandes de la partie. Car le patron sur le court, c'était bien l'Italien. Et l'on sentait, point après point, que ce set pouvait compter double. Alcaraz passait à l'attaque à 4-4, et obtenait plusieurs balles de break, sans réussite. Mais à 5-5, il touchait enfin au but, breakait une nouvelle fois... et rendait l'avantage une nouvelle fois. Heureusement pour lui, il se libérait enfin, survolait le tiebreak, et semblait faire tourner le match. 

Et comme pouvait le faire craindre la physionomie de la rencontre, Musetti accusait sacrément le coup de la perte du deuxième set. Au point de céder son service d'entrée, une fois, puis deux, mais l'Italien sombrait alors corps et âmes physiquement, et ne pouvait pas échapper à la bulle en 24 minutes. Le soigneur pouvait bien entrer prendre soin du Transalpin, mais le sort du match, lui, paraissait convenu. Et après deux jeux, Lorenzo Musetti rendait les armes et concédait la défaite 4-6, 7-6 (3), 6-0, 2-0 ab. Le coup est peut-être passé près, mais Carlos Alcaraz a su faire le dos rond, et sera sans doute redoutable dimanche en finale.