Après l'élimination d'Adrian Mannarino, Arthur Rinderknech était le dernier espoir français en simple à l'US Open. Mais le trentenaire, qui avait accédé pour la première fois à un 8e de finale en Grand Chelem, pouvait-il réaliser l'impossible, c'est-à-dire sortir Carlos Alcaraz ?
La réponse semblait être donnée après le premier set. Impeccable sur son engagement, le Français ne concédait aucune balle de break, enchaînait les mises en jeu gagnantes, et faisait la course en tête. Mais cela ne faisait aucunement sourciller le n°2 mondial, qui semblait attendre le tiebreak. Et c'est là qu'il allait laisser parler sa maestria, alors que Rinderknech avait signé le premier mini break. Cinq points d'affilée, une domination affolante et un premier set dans la poche, on ne donnait pas cher des chances tricolores...
Dès lors, la question n'était pas de savoir si le Français allait craquer, mais quand. Cela devait arriver, et cela arrivait au sixième jeu. Alcaraz montait subitement d'un cran et breakait, mais Rinderknech allait avoir sa chance au jeu suivant sous la forme de deux balles pour un débreak immédiat. Pour son plus grand malheur, il n'allait pas saisir l'occasion et concédait le deuxième set en toute logique.
Mais le Français ne renonçait pas et sauvait deux balles de break d'entrée de troisième set pour refaire la course en tête. Alcaraz ne paniquait cependant absolument pas, et attendait l'ouverture. Elle survenait au meilleur moment, à 4-4, et l'Espagnol jouait avec son niveau de jeu à sa guise pour breaker, servir pour le match, et conclure en patron, 7-6 (3), 6-3, 6-4. Rien à regretter pour Arthur Rinderknech, qui a joué à son niveau, mais cela ne suffit pas contre un des deux meilleurs joueurs du monde.