Au moins un joueur français allait rejoindre la deuxième semaine de l'US Open 2025. Mais lequel ? Ce troisième tour entre Benjamin Bonzi et Arthur Rinderknech restait incertain, même si le premier nommé était favori de par le fait de sa victoire sur Daniil Medvedev au premier tour. Et aussi parce qu'il menait 3-1 dans les confrontations directes, même si la dernière remontait à 2022.
On s'attendait tout de même à un duel serré entre deux joueurs dotés d'une grosse force de frappe au service. Les premiers jeux semblaient conforter cet état de fait, mais on sentait Bonzi un chouia devant son rival en termes de retour. Ce qu'il confirmait dès le septième jeu en breakant avec une belle agressivité, s'en allant vers le gain du set. Et même s'il n'était pas spécialement serein au moment de servir pour la manche, il virait quand même en tête, profitant de quelques fautes grossières de son rival.
Rinderknech renverse tout
Au bord de la rupture si tôt dans le match, Rinderknech écartait heureusement une balle de break à 1-1 dans le deuxième set. Mais cela semblait débloquer quelque chose chez lui. Il trouvait plus de facilité sur retour, se montrait plus menaçant, et attendait une ouverture. Elle survenait au meilleur moment, quand il menait 4-3 et exploitait une claire baisse de tension pour s'en aller servir pour le set. Mais pas facile de conclure, et il allait lui falloir pas moins de cinq occasions pour enfin remettre les compteurs à zéro.
Le match avait alors basculé, et Rinderknech le prouvait en breakant dès le premier jeu du troisième set. Bonzi n'arrivait plus à grand-chose, semblait avoir perdu son tennis et surtout être tombé en panne de jambes. Chaque jeu de service était compliqué, et Rinderknech était le patron sur le court. Mieux, quand son adversaire servait pour rester dans le set, il faisait l'effort, concluait la manche pour mener au score et entamer le quatrième set au service !
Et quand il breakait d'entrée pour mener 3-0, l'issue du match ne faisait plus aucun doute. Bonzi n'en pouvait plus, n'avait plus rien dans les jambes, et n'allait même pas réussir à contraindre son rival à servir pour le match, concluant le match... sur une double faute. Arthur Rinderknech s'impose finalement 4-6, 6-3, 6-3, 6-2 et, pour la première fois, verra la deuxième semaine d'un Grand Chelem, à 30 ans. Un cadeau empoisonné, puisque son adversaire en 8e de finale sera tout simplement Carlos Alcaraz.
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