Fréquentation en hausse
Organisatrice du tournoi, la Fédération française de tennis (FFT) espérait franchir le cap symbolique des 200.000 spectateurs en faisant déménager le tournoi à Paris La Défense Arena (PLDA).
Pari tenu, selon le directeur du tournoi Cédric Pioline, puisque la fréquentation devrait s'établir "aux alentours de 220.000" spectateurs sur les neuf jours qu'a duré le tournoi.
En 2024, un peu plus de 176.000 amateurs de tennis s'étaient pressés à Bercy.
La hausse de la fréquentation n'est guère surprenante dans la mesure où la nouvelle salle compte quatre courts de compétition (contre 3 précédemment), dont la capacité cumulée est d'environ 26.000 spectateurs (contre environ 17.000 à Bercy, selon la FFT).
Ambiance feutrée sur le Central
En augmentant la capacité d'accueil du public des courts annexes, les organisateurs souhaitaient "rééquilibrer" les flux de spectateurs et faire du court N.1 un "mini Central".
Si le court N.1 s'est enflammé quand des joueurs français comme Valentin Royer ou Alexandre Müller affrontaient des adversaires étrangers, le Central s'est rarement embrasé et les premiers matches de la journée se sont parfois disputés devant des tribunes clairsemées.
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"Les gens ont besoin de s'approprier l'espace, on a besoin d'avoir quelques matches référence, de se créer un souvenir collectif comme c'était le cas" dans le "chaudron" de Bercy, a reconnu Cédric Pioline dimanche.
L'absence du Parisien Gaël Monfils ou de Novak Djokovic et l'élimination de tous les Français dès le deuxième tour a forcé le public à se trouver de nouveaux chouchous, comme le Monégasque Valentin Vacherot (sorti en quarts) ou le finaliste canadien Felix Auger-Aliassime.
Marge rognée
Malgré l'augmentation du nombre de spectateurs, "clairement, on va générer moins de marge qu'en 2024", a avancé Cédric Pioline sans révéler le détail des chiffres.
L'augmentation des recettes liées à la billetterie a été mangée par des coûts nettement plus élevés qu'à Bercy.
Les "9.000 mètres carrés de rideaux" qui ont séparé les différents courts ont par exemple représenté un budget "très conséquent", qu'il n'était pas nécessaire de supporter dans l'est de la capitale où chaque court était isolé des autres par des murs.
"On monte des tribunes temporaires que nous avons achetées, faites sur mesure, c'est un investissement", a développé le directeur du tournoi.
Le budget du nouveau show d'entrée a également grimpé par rapport à Bercy, a indiqué à l'AFP Camille Neff, la responsable évènementiel de la FFT.
"Pour les lumières (...) on a facilement triplé ou quadruplé les équipements par rapport à ce qu'on pouvait avoir à Bercy", a-t-elle indiqué.
La nouvelle salle du Masters 1000 de Paris "est beaucoup plus grande" que la précédente et "il y a aussi moins d'équipements sur place", d'où ce budget "bien plus élevé qu'à Bercy", justifie Camille Neff.
Pour Pioline, "l'objectif de la FFT en déménageant n'était pas de gagner plus d'argent, mais d'abord de sécuriser ce tournoi" face à la concurrence des autres Masters 1000, notamment le dixième tournoi de cette catégorie qui verra le jour en Arabie saoudite en 2028.
Des joueurs plutôt convaincus
Si la semaine avait commencé par la saillie de Felix Auger-Aliassime contre les balles du tournoi qu'il jugeait "nulles", le Canadien s'est malgré tout hissé en finale.
Alexander Zverev, qui pointait la lenteur des courts après une entrée en lice laborieuse, s'en est finalement accommodé pour atteindre le dernier carré.
Pour le reste, les remontées des joueurs présents à Paris pour cette première édition à La Défense ont été largement positives.
Les espaces qui leur sont dédiés ont été agrandis et modernisés et la dotation du tournoi a augmenté de 3%, de quoi leur donner logiquement le sourire.
