Sur la route des Jeux : Pour Lecointre et Mion, "s'il n'y a qu'une médaille à prendre..."

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Sur la route des Jeux : Pour Lecointre et Mion, "s'il n'y a qu'une médaille à prendre..."

Camille Lecointre et Jeremie Mion en août dernier à Marseille.
Camille Lecointre et Jeremie Mion en août dernier à Marseille.KMSP via AFP
Tous deux ex-champions du monde, Camille Lecointre et Jérémie Mion viseront l'or aux JO 2024 en 470, discipline désormais mixte. Jusqu'aux Jeux de Paris, la barreuse originaire du Havre et son équipier racontent leur parcours à l'AFP.

Dans ce huitième épisode, ils reviennent sur les derniers mois de préparation et de compétition avant "le truc à part" que sont les Jeux, mais aussi sur ce qu'ils s'apportent mutuellement au sein d'un équipage encore récent.

Déconstruire pour être meilleurs

Camille Lecointre : "On sort d'une grosse phase hivernale d'entraînement, d'abord à Marseille, puis un long bloc à Lanzarote, aux Canaries, où il y a de bonnes conditions pour faire un gros volume de navigation. Il y a aussi beaucoup d'équipes étrangères qui en font leur base d'entraînement, donc c'est intéressant. Ensuite, ça a été Palma en février, pour préparer le Mondial qui arrive."

Jérémie Mion : "Le but, c'était encore d'aller plus vite. C'est toujours le but, mais là, on pouvait travailler en profondeur, développer et tester du matériel, bosser notre technique. L'année dernière, on a été directement en compétition, dès notre reprise. On a dû s'adapter vite, en restant pas mal sur nos acquis personnels. Là on a pu un peu déconstruire des choses pour être meilleurs derrière. Mais on est quand même dans le détail. On est sur une base dont on pense qu'elle sera celle des Jeux, avec juste de petites différences."

Le voisin, le pharmacien et les JO

Mion : "C'est plus fort que nous de ne penser qu'aux Jeux. Mais on doit aussi penser au reste, avec ce Mondial qui vient finir le parcours de sélection. Si on a le choix et qu'il n'y a qu'une médaille à prendre cette année, c'est évidemment celle de cet été qu'on veut. Mais en attendant, on a des régates pour se préparer en condition et voir où on est par rapport à la concurrence, ce que donne le travail hivernal. Et il y a quand même un objectif de performance, on a envie de faire un truc bien."

Lecointre : "Les Jeux, c'est à part. Là, on les expérimente à la maison et on se rend compte des différences, des sollicitations plus nombreuses. On le sent au quotidien. C'est les voisins qui te disent alors, ça se prépare ? J'emmène mon garçon à l'escalade, alors, ça se prépare ?". Le pharmacien, alors, ça se prépare ?" (rires). Tout le monde, non-stop… Ça fait plaisir, mais on ne peut pas décrocher."

Mion : "Dans notre sport, c'est vraiment aux JO que tout se joue, même si on est aussi à fond sur un championnat du monde ou d'Europe, où le niveau peut d'ailleurs être supérieur à celui des Jeux. Mais l'enjeu est différent. La pression est plus forte et l'environnement te le fait sentir, les médias, la sécurité, les logos un peu partout… C'est génial, c'est ce qui nous porte. Mais il faudra peut-être entrer dans la bulle un peu plus tôt que d'habitude, gérer notre quotidien différemment pour ne pas se faire bouffer. Ce sont des choses que des stars vivent tout le temps, mais pas nous."

Détermination et efficacité

Mion : "Depuis qu'on navigue ensemble, Camille m'apporte toute l'énergie qu'elle met dans le projet, alors qu'elle a beaucoup à gérer à côté avec ses enfants. Ça me motive de voir à quel point elle est déterminée. C'est sûrement la plus 'déter' que j'ai eu dans un projet olympique."

Lecointre : "On partage aussi avec 'Jer' le goût de l'efficacité. On va sur l'eau en sachant pourquoi on y est. Il a les objectifs en tête et ce côté efficace dans tout ce qu'il fait me correspond bien. C'est de loin le mec le plus efficace que j'ai eu parmi mes équipiers ou équipières. On forme aussi un duo équilibré et ça n'est pas toujours le cas chez la concurrence. On voit parfois des équipages vachement polarisés. Je pense que ça peut être une de nos forces."

Mion : "On peut y ajouter notre coach, d'ailleurs. Si un de nous trois pète un câble, les autres stabilisent très vite."

 

Propos recueillis par Stanislas TOUCHOT

France gouvernement

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