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Strasbourg submerge l'OL et s'affirme comme un candidat très sérieux au podium

Andrey Santos a ouvert le score
Andrey Santos a ouvert le scoreSEBASTIEN BOZON / AFP
Mis en difficulté par le pressing lyonnais pendant la première période, Strasbourg a résisté avant de faire parler la foudre en deuxième période en inscrivant 4 buts à l'OL qui est revenu à 2-1 et clôturé le score sur penalty (4-2). Le Racing est désormais 5e à deux points du podium.

Entre Strasbourg, 7e, et Lyon, 5e, il n'y avait que 2 points au coup d'envoi, ce qui suffisait amplement à faire de ce match à la Meinau l'un des chocs de la 27e journée, voire carrément un point de bascule au moment d'aborder le sprint final du championnat. 

Capable de résister à la pression en première période avant d'enquiller quatre buts en seconde, le Racing a puni l'OL (4-2). Avec cette succès écrasant, le RCSA poursuit une série de 7 matches sans défaite dont 6 victoires. Le club alsacien est désormais 5e, à 2 petits points du podium. 

Strasbourg plie mais ne rompt pas

Paulo Fonseca avait décidé de mettre deux cadres sur le banc : Nemanja Matic et Alexandre Lacazette pour Jordan Veretout et Georges Mikautadze, l'homme en forme de l'attaque rhodanienne. Le milieu vice-champion du monde s'est procuré une occasion énorme immédiatement : voyant Djordje Petrovic, il a tenté un centre-tir boxé par le Serbe, attentif (1re). 

Le Racing jouait haut, ce qui ne déplaisait pas à l'OL. Au terme d'un une-deux Rayan Cherki, Veretout a de nouveau buté sur Petrovic et, dans la continuité de l'action, Mikautadze a expédié une volée parfaitement équilibrée du gauche sur la transversale alsacienne (9e).

Petrovic a ensuite frôlé l'erreur de relance en jouant de volée (10e). Les Gones exerçaient une pression constante, contraignant les Strasbourgeois à se recroqueviller dans leur premier tiers. Cherki (15e) puis Ernest Nuamah (21e, 23e ) ont cadré, sans menacer Petrovic qui en était déjà à 5 interventions. Mais si Strasbourg figure parmi les meilleures défenses d'Europe actuellement, ce n'est`pas pour rien. Après une tentative non cadrée de Tanner Tessmann (28e), le Racing a enfin tenté sa chance. Sur un coup franc direct, Dilane Bawka a cherché la lucarne gauche de Lucas Perri, sans réussite (30e). Bakwa a ensuite mis de la vitesse dans le jeu et son centre au cordeau a été proche d'être coupé par Emanuel Emegha d'une talonnade derrière le pied d'appui (32e). 

L'OL a répondu. Sur une ouverture de Cherki sur le côté gauche de la surface, Mikautadze n'a pu se dépêtrer de Guéla Doué qui lui a fermé l'angle. Le Géorgien a néanmoins pu centrer sur Veretout qui n'a pu rabattre sa tête (34e). Après une tentative bloquée au sol par Petrovic signée Tessmann (38e), l'OL a enfin trouvé la faille. Décalé par Clinton Mata, Nuamah a vu son centre dévié par Ismaël Doukouré, suffisamment pour que le ballon entre de l'autre côté avec l'aide du poteau. Malheureusement pour les Lyonnais, le Ghanéen était nettement hors-jeu (40e). 

Même dans la difficulté, le Racing a voulu ressortir proprement et chercher les décalages. Valentín Barco a faussé compagnie à la défense adverse sur le côté gauche mais son centre trop puissant a ricoché sur la main d'Emegha (43e).  

Bakwa renverse tout

Les Strasbourgeois sont jeunes, certes, mais ils ont un sacré sang-froid. Leur début de deuxième période n'a rien eu à voir avec leur première. Bakwa a été la pierre angulaire de ce changement de paradigme. Il a d'abord provoqué un coup franc à 20 mètres que Sebastian Nanasi aurait envoyé sous la barre sans une parade en lucarne de Perri. 

C'est ensuite lui qui, de son pied gauche, a déposé un corner sortant sur la tête d'Andrey Santos, buteur de la tête (55e).

L'international Espoir ne s'est pas arrêté en si bon chemin. Toujours dans un temps, il s'est mis sur son pied fort pour placer une frappe à ras de terre enroulée dans le petit filet opposé (60e). 

L'OL venait d'être assommé mais c'est paradoxalement à ce moment-là que les Gones ont enfin pris Petrovic en défaut. Après une frappe lourde de Cherki claquée par le gardien, Corentin Tolisso a suivi, écarté d'une poussette Mamadou Sarr avant de pousser le ballon de la tête (62e). 

Pas de quoi faire trembler les Alsaciens. Dans la zone, Bakwa a retenté de loin, de la même distance mais cette fois-ci par la voie aérienne : Perri s'est envolé (67e). Cela a remis son équipe sur les bons rails. Sur son premier ballon, Samuel Amo-Ameyaw a profité d'un appel de Diego Moreira pour frapper, directement sur le gardien auriverde (71e). Finalement, il n'en manquait qu'un pour que la fête soit complète à la Meinau : Emegha. Lancé par Barco, le Néerlandais s'est frayé un chemin entre Mata et Moussa Niakhaté avant d'ajuster Perri d'un plat du pied croisé (73e). Sa 12e réalisation en 22 journées, son 9e en 2025.

À l'aller en août, le Racing avait mené 3-1, avec le troisième but inscrit par Emegha, avant de plier 4-3. Irions-nous encore vers un nouveau scenario rocambolesque ? La tension montait d'un cran et Barco en a profité pour chambrer Cherki après une glissade, ce qui a fait perdre le fil à plusieurs lyonnais. Cette fois-là, il n'y a pas eu d'héritier à Gift Orban qui avait signé un doublé inespéré au Groupama Stadium. Bien au contraire. Renvoyé sans ménagement à Chelsea par l'OL la saison dernière avant même la fin de son prêt, Moreira a réalisé un amour de contrôle aérien pour valider la transversale de Barco avant de s'infiltrer dans la surface et d'offrir un caviar à Amo-Ameyaw (88e). 

Au bout des arrêts de jeu, Sarr a concédé un penalty face au rusé Nico Tagliafico. L'ancien Messin Mikautadze a transformé à contre-pied (90e+7). Sans conséquence pour le Racing qui a démontré que si cette équipe est très jeune, elle est avant très ambitieuse en plus d'être très joueuse.