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La Coupe du monde de biathlon a commencé hier à Kontiolahti par les relais mixtes, et la France en a profité pour rafler deux fois la deuxième place. Pas encore de victoire donc, mais les relais du jour offraient deux nouvelles occasions, à commencer par la course hommes. Fabien Claude, Quentin Fillon Maillet, Éric Perrot et Émilien Jacquelin représentaient une belle chance, même si la Norvège restait favorite.
C'est donc à Fabien Claude que revenait la responsabilité de lancer le relais français sur de bonnes bases. La mission a été accomplie, et bien accomplie. 10/10 impeccable, et surtout une belle aisance à skis qui lui a valu de se détacher dès le deuxième tour en compagnie de Sturla Laegreid. Et il se payait même le luxe de déposer le Norvégien dans la dernière bosse, passant le relais avec 10 secondes de marge. Du travail de pro.
Quentin Fillon Maillet prenait donc le témoin en tête, avec pour mission de faire mieux que la veille, où il avait craqué sur le dernier tir. La vérité d'un jour n'étant pas celle du lendemain, QFM déroulait sur les skis contre Tarjei Boe, mais c'est sur le pas de tir qu'il impressionnait le plus, avec un magnifique 10/10 à grande vitesse pour accroitre l'avance des Bleus, qui culminait à près de 30 secondes à mi-course.
Très convaincant la veille, Éric Perrot prenait la suite dans un fauteuil. Avec Endre Stroemsheim à sa poursuite, le Français ne lambinait pas, mais lui aussi impressionnait au tir, déroulant sa rythmique, se reprenant quand nécessaire, mais calant lui aussi un 10/10 de haut niveau. Supérieur à skis de surcroit, le Français allait renforcer l'avance française. 1 minute de marge avant le dernier relayeur, la voie royale.
Émilien Jacquelin devait donc finir le travail. Sans sourciller, il gérait son affaire du haut de toute son expérience, envoyait lui aussi un sans faute sur le couché, et si la victoire semblait assurée, l'histoire était en lice : jamais un relais n'avait conclu par un tir parfait sans aucune pioche. Mais cela n'allait pas arriver aujourd'hui, puisqu'il piochait deux fois au debout. Néanmoins, l'histoire était tout de même là puisque les Bleus s'imposaient en mettant fin à une série de 12 victoires du relais hommes norvégien en Coupe du monde. Première victoire du biathlon français cet hiver, et certainement pas la dernière.