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Après le sprint et la poursuite, l'individuel ? Pour ses derniers Championnats du monde, Johannes Boe était jusqu'ici intouchable, et donc nécessairement le grand favori cet après-midi. Côté français, Quentin Fillon Maillet et Éric Perrot, tous deux en bronze le weekend dernier, entendaient bien concourir une nouvelle fois pour le podium.
Autre Français avec des ambitions, Émilien Jacquelin abandonnait ses ambitions avec deux fautes dès le premier tir. Mais ce n'était pas le seul. QFM sortait lui aussi deux cartouches, quand à Johannes Boe, c'est carrément trois fautes qu'il commettait dès le premier tir ! Totalement inattendu pour le Norvégien, qui perdait toute chance de triplé.
Dès lors, c'était grand ouvert pour la victoire. Bien parti, Éric Perrot avait certes commis une faute au premier debout, mais en arrivant au dernier tir, il était un client pour la victoire, au vu de sa vitesse à skis. À condition de ne pas descendre plus bas que 19/20. Il sortait alors un tir de patron, rapide, précis, pointu, affûté. À ce moment là, le podium était assuré, et un seul biathlète pouvait le battre.
Ce biathlète, c'était Tommaso Giacomel, sans faute sur les trois premiers tirs, mais moins véloce à skis, et qui avait besoin du 20/20. Mais l'Italien sortait une cartouche et abandonnait des illusions de gloire naissante, se contentant de l'argent. Quand au bronze, il a été pris... par Quentin Fillon Maillet, avec trois fautes certes, mais une vitesse à skis magnifique pour confirmer que les Bleus dominent ces Mondiaux, avec désormais 4 titres et 5 médailles de bronze.
Mais l'homme du jour, c'est bien Éric Perrot. Il avait avoué qu'il se sentait capable de devenir champion du monde, et il a joint le geste à la parole. À 23 ans, ouvrir son palmarès en individuel fait de lui le futur du biathlon français. Un héritage qu'il peut assumer, sa performance du jour prouvant qu'il a les épaules. Encore et toujours, le biathlon tricolore produit des champions.