Von Allmen a devancé de 24/100ᵉ l'Autrichien Vincent Kriechmayr, champion du monde de la spécialité en 2021, et un autre Suisse, Alexis Monney, 3ᵉ à 31/100ᵉ. Le favori et champion du monde sortant, le Suisse Marco Odermatt, a dû se contenter de la 5ᵉ place, à 66/100ᵉ.
Comme l'Américaine Breezy Johnson, devenue samedi à la surprise générale championne du monde de descente, Von Allmen n'a jamais remporté de descente de Coupe du monde.
Mais son sacre dans la discipline-reine est loin d'être inattendu : il est monté à trois reprises sur un podium de Coupe du monde en descente cet hiver, en prenant à chaque fois la deuxième place (Val Gardena, Bormio, Wengen).
Le skieur de Boltingen, dans le canton de Berne, affiche à son palmarès une victoire sur le circuit mondial, en super-G à Wengen (Suisse) le mois dernier et fait figure depuis qu'il a collectionné trois médailles d'argent lors des Mondiaux 2022 juniors de grand espoir du ski alpin suisse.
Vendredi, Von Allmen qui dispute seulement sa deuxième saison complète en Coupe du monde, était passé à côté du super-G de ces Mondiaux, dont il avait terminé 12ᵉ.
S'il n'est pas le plus jeune champion du monde de descente de l'histoire – l'Allemand Hans-Jörg Tauscher avait 21 ans et quatre mois quand il a été sacré en 1989 – il est le plus jeune depuis son compatriote Urs Lehmann champion du monde en 1993.
Vainqueur du super-G, Odermatt qui pouvait devenir le quatrième skieur à réaliser le doublé descente/super-G durant les mêmes Mondiaux, a fait trop d'erreurs sur le bas du tracé pour conserver son titre.
La Suisse, nation de référence des épreuves de vitesse cet hiver, a placé quatre représentants parmi les huit premiers (Justin Murisier 8ᵉ).