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Dernière course du weekend de Coupe du monde de biathlon à Hochfilzen, le relais messieurs offrait de solides espoirs de victoire pour l'équipe de France. Après tout, les Bleus avaient remporté le premier relais de la saison à Kontiolahti. Fabien Claude, Quentin Fillon Maillet, Éric Perrot et Émilien Jacquelin, qui avaient tous à minima signé un podium individuel cette saison, étaient donc les favoris logiques de la course.
Auréolé de son premier podium en quatre ans sur le sprint vendredi, Fabien Claude jouait donc une fois de plus le rôle de lanceur. Un travail dont il s'est acquité honorablement. Pas le plus rapide derrière la carabine, il n'aura au final pioché qu'une seule fois, et sur les skis, il aura impeccablement géré pour passer le témoin à seulement six secondes des Norvégiens.
En forme sur les skis, Quentin Fillon Maillet bouchait facilement le trou sur Tarjei Boe, mais c'est son niveau au tir qui allait être surveillé. Avec une pioche au couché, il ne perdait néanmoins pas le contact avec le Norvégien, mais s'il répétait sa cartouche supplémentaire au debout, son rival cafouillait complètement et le laissait s'enfuir. Conséquence, à la mi-course, QFM virait en tête, avec 27 secondes d'avance sur la Norvège.
Charge était donc donnée à Éric Perrot de faire fructifier cet avantage. Une mission difficile puisque son adversaire direct n'était autre que Johannes Boe. Et le Français gaspillait son avantage en piochant deux fois dès le couché, restant dans la roue du roi du biathlon, avant que la course ne prenne une tournure inattendue. Le Norvégiens piochait trois fois sur le debout et laissait partir le Tricolore, avant de le reprendre sur les skis pour une égalité parfaite avant le dernier relais.
Et ce dernier relais opposait Émilien Jacquelin à Vebjoern Soerum. Sur le papier, avantage au Français, mais le Norvégien envoyait un premier tir parfait alors que le Tricolore piochait deux fois. Tout allait s'inverser sur le debout. Soerum craquait totalement et allait visiter l'anneau de pénalité, et le Français, sans être souverain, ressortait avec 15 secondes d'avance. Une marge suffisante pour aller triompher, et ramener la deuxième victoire en deux relais pour les Bleus, en réussite aujourd'hui, mais tout ceci est loin d'être usurpé pour le relais hommes, à la densité rarement égalée.