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Après la magnifique victoire de Lou Jeanmonnot sur la poursuite féminine en amont, le même genre de résultat était attendu sur la version masculine à Hochfilzen. En particulier parce que Fabien Claude, sur le podium du sprint la veille, ne s'élançait qu'avec 7 secondes de retard sur Johannes Boe, qui restait néanmoins l'immense favori du jour.
Dès le premier tour, l'écrémage était en marche. Si Johannes Boe et Sturla Laegreid envoyaient le sans faute, s'isolant en tête, Fabien Claude sortait deux balles et Endre Stroemsheim trois. Voilà qui profitait à Sebastian Samuelsson, qui prenait la tête du groupe de chasse alors que Émilien Jacquelin, lui, remontait au classement, contrairement à Quentin Fillon Maillet, ralenti par une chute.
Les biathlètes de tête démontraient un niveau élevé au tir, ce qui fait que Boe et Laegreid gardaient leur marge en tête devant Samuelsson et Martin Uldal. 5e à mi-course, Émilien Jacquelin apparaissait alors comme la principale chance de bon résultat pour la France, puisque aucun des autres Bleus ne figuraient dans le Top 10.
On attendait alors avec appétit le premier tir debout, souvent primordial. Johannes Boe voyait un trio formé derrière lui, mais sortait sa première balle de la journée, alors que Uldal et Samuelsson craquaient. Laegreid ressortait donc en tête devant Boe, qui voyait Jacquelin débarquer dans son rétroviseur avec un 15/15. Avec un sans faute, Fabien Claude revenait dans le Top 6 et pouvait encore rêver d'un podium.
Le trio de tête arrivait groupé sur le dernier tir, et tout le monde sortait une cartouche pour repartir encore ensemble. L'explication allait donc se faire sur le dernier tir, disputé sur un rythme attentiste, jusqu'à ce que Boe tente sa chance dans la dernière bosse. En patron, Jacquelin tentait de répondre mais glissait et chutait, perdant tout espoir de victoire. Johannes Boe s'imposait donc sans combattre et Jacquelin réglait Laegreid au sprint pour la 2e place, avec des regrets néanmoins.