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Au Rallye de Sardaigne, Hyundai veut mettre fin à sa disette

Fourmeaux en Sardaigne ce jeudi.
Fourmeaux en Sardaigne ce jeudi.ANDREAS SOLARO/AFP
La victoire, enfin ? Hyundai tentera de remporter dimanche sur les routes de Sardaigne sa première victoire de l'année en championnat du monde des rallyes WRC mais devra battre pour cela les inarrêtables Toyota, dominatrices depuis le début de la saison.

Le constructeur sud-coréen peut y croire, car en Sardaigne, c'est lui qui règne. Vainqueur de six des sept dernières éditions (l'édition 2021 est revenue à Toyota), Hyundai – qui n'a plus gagné une épreuve depuis mi-octobre 2024 – arrive sur l'île italienne avec un seul objectif, celui de monter sur "la plus haute marche du podium".

"Le Rallye du Portugal (la dernière manche disputée en mai) a constitué un grand pas en avant pour nous, nous avions le rythme dès le départ, a expliqué le patron de l'équipe Cyril Abiteboul, mais des problèmes de fiabilité nous ont coûté un meilleur résultat et restent un facteur qui peut encore nuire à nos performances."

Et de poursuivre : "malgré tout, nous allons poursuivre sur notre lancée en Sardaigne, c'est notre deuxième épreuve consécutive sur gravier, et nous savons comment gagner ici".

Pour enfin décrocher son premier succès de la saison et ne pas voir la concurrence filer, Hyundai comptera sur l'Estonien Ott Tänak, son champion du monde en titre Thierry Neuville et le Français Adrien Fourmaux, qui ne s'est encore jamais imposé dans l'élite.

"Nous devons réaliser un rallye sans faute et marquer de bons points pour l'équipe, c'est crucial pour notre lutte actuelle" face à Toyota, a d'ailleurs rappelé Fourmaux.

Routes piégeuses

Au championnat constructeurs, la marque coréenne accuse un déficit de 55 points face à sa rivale japonaise, qui a remporté les cinq premières manches de la saison.

Chez les pilotes, Elfyn Evans mène pour l'heure un trio 100 % Toyota. Le Britannique, leader depuis le début de la saison, devance de 30 points le Finlandais Kalle Rovanperä et de 32 le semi-retraité Sébastien Ogier, présent ce week-end. Tänak est quatrième, à deux points seulement du Français, vainqueur au Portugal.

"La Sardaigne a toujours été un défi (...) et cette année, cela pourrait être encore plus difficile pour l'équipe, a averti Ogier, car avec trois pilotes en tête du championnat, nous aurons la lourde tâche d'ouvrir la route pour nos rivaux vendredi."

"Nous devons nous préparer à vivre un début de rallye compliqué", anticipe son patron Jari-Matti Latvala, qui alignera également ce week-end le jeune Finlandais Sami Pajari et le Japonais Takamoto Katsuta.

Les routes étroites et accidentées de Sardaigne, parmi les plus exigeantes de la saison, peuvent en effet s'avérer piégeuses : "au premier abord, elles peuvent sembler lisses et sablonneuses, mais elles évoluent rapidement en général", a expliqué Tänak.

"On peut soudainement trouver des pierres qui dépassent du sol, ce qui rendra la vie difficile à la voiture et aux pneus. Cette année, nous aurons de nombreuses nouvelles spéciales, mais nous savons qu'elles offrent souvent une adhérence assez faible, ce qui rend le pilotage très difficile sur ces routes étroites", a-t-il encore dit.

Le départ de la première spéciale sera donné vendredi matin à 09h01 (heure de Paris). Au total, il y en aura 16 d'ici dimanche avec quelque 320 km au total de parcours chronométré.