Arrivé en France adolescent, il a vécu au Mans et connaît très bien la ville.
QUESTION : Comment ressentez-vous le fait d'être le premier Chinois vainqueur au Mans ?
RÉPONSE : "Je n'ai pas de mots. Je pense qu'il va me falloir du temps pour me rendre compte de tout ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Là, j'ai l'impression d'être en train de rêver, peut-être que dans deux secondes, je vais me réveiller et rien de tout cela n'existera. En Chine, l'industrie automobile est partie de très loin. Quand mon père avait mon âge, il n'y avait pas de voitures sur les routes, et nous parlons des années 1990. Devenir pilote professionnel était impossible."
Q : Vous êtes venu très jeune au Mans pour vous former...
R : "Oui, je suis parti de chez moi, il y a 11 ans, quand j'avais 14 ans. Je voulais devenir pilote professionnel de course automobile. Je suis venu au Mans grâce à un programme d'échange, et quand je suis arrivé, j'étais vraiment un gamin. Je n'imaginais pas en arriver là onze ans plus tard. J'ai dû faire beaucoup de compromis dans ma vie, j'ai eu beaucoup de difficultés, mais quand je vois ce que j'ai réalisé, ce que j'ai réussi à faire aujourd'hui, je pense que ça valait le coup. J'espère que mon parcours en Europe pourra inspirer d'autres jeunes pilotes chinois."
Q : Il n'y a eu qu'une seule voiture de sécurité pendant toute la course, soit très peu de répit pour les pilotes. Comment avez-vous géré cela ?
R : "Oui, c'était une course où l'on poussait beaucoup. C'était comme des qualifications, à tous les relais, on poussait, on donnait tout parce qu'il n'y avait pas de safety car (voiture de sécurité, NDLR). Chaque seconde gagnée sur la piste était importante. Physiquement et mentalement, c'était très dur."