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"L'objectif" de Genesis pour ses débuts en Hypercar, c'est "le Top 5" assure son patron

Cyril Abiteboul en 2024.
Cyril Abiteboul en 2024.LUCA BARSALI/NurPhoto via AFP
"Si on fait les choses correctement, (être dans) le Top 5 régulièrement doit être un objectif", a assuré à l'AFP Cyril Abiteboul, directeur de Hyundai Motorsport et donc l'équipe débarquera l'an prochain dans la catégorie reine des Hypercars en championnat du monde d'endurance auto (WEC), sous le nom de la marque premium Genesis.

"On arrive avec de vraies ambitions sur le long terme (...) mais aussi beaucoup d'humilité, on va se battre contre des équipes qui ont près de 80 ans (d'histoire) dans l'endurance", a aussi défendu le Français, interrogé ce vendredi en marge des 24 Heures du Mans, le point d'orgue de la saison de WEC.

QUESTION : À un an de vos premières 24 Heures du Mans, dans quel état d'esprit êtes-vous ?

RÉPONSE : "On est calmes, car on a développé un plan stratégique il y a un peu moins d'un an qu'on est en train aujourd'hui de dérouler. On s'était fixé différents objectifs, comme celui d'avoir un moteur à une certaine date, un châssis, une équipe, une base et tout ceci est en train de se mettre en place progressivement. Cela fait plaisir de commencer à pouvoir partager ça avec les fans - ô combien exigeants, mais aussi connaisseurs et bienveillants du Mans – et pour nous, c'est un peu le démarrage d'un compte à rebours à 365 jours de notre arrivée ici au Mans. On ne sera plus en observateur comme on l'est aujourd'hui, on sera directement acteur."

Q : L'an prochain, vous rejoindrez un plateau très relevé d'une vingtaine de voitures en WEC parmi lesquelles figurent de grands noms comme Ferrari, Toyota, Porsche ou encore BMW. Quelles sont vos ambitions ?

R : "On arrive avec de vraies ambitions sur le long terme, sinon on ne fait pas de sport auto, mais en même temps beaucoup d'humilité. On va se battre contre des équipes qui ont près de 80 ans – comme par exemple Porsche – dans l'endurance. Donc, on ne peut pas arriver en disant 'on va battre tout le monde', ce serait méconnaître le sport et présenter beaucoup d'arrogance. En revanche, je pense que si on fait les choses correctement, (être dans) le Top 5 régulièrement doit être un objectif. Ensuite, dès la deuxième ou la troisième année, il faudra être capable de se battre régulièrement pour les podiums."

Q : C'est un objectif très ambitieux quand on voit l'état de forme aujourd'hui de certaines écuries, non ?

R : "Mais ça doit être l'objectif. Certes, pas en début de saison, car tous les mécanismes ne le permettront pas, notamment concernant la BoP (la balance de performance élaborée pour ajuster les performances des voitures entre elles, NDLR). La FIA (Fédération internationale de l'automobile) et l'ACO (l'Automobile Club de l'Ouest, promoteur du WEC) devront étalonner leurs connaissances de notre voiture. Je pense donc que lors de la première partie de la saison, on sera probablement dans la deuxième partie du tableau. Mais l'objectif est que sur la fin de la saison, on puisse commencer à être dans le Top 5."

Q : Sans surprise, le championnat a annoncé CE vendredi matin prolonger sa réglementation Hypercar jusqu'en 2032, une réglementation qui a donné un bain de jouvence depuis 2021 au WEC. C'est une excellente nouvelle...

R : "Avant d'annoncer notre arrivée (fin 2024, NDLR), on avait entendu parler d'un règlement qui allait plutôt s'allonger. Une stabilité qui a été confirmée, on a désormais un programme de sept ans devant nous. Sept ans, c'est largement suffisant pour justifier tous les investissements qu'on fait aujourd'hui."