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Première balle de match pour Marc Marquez au Japon ce week-end

Marc Marquez devant la presse ce jeudi.
Marc Marquez devant la presse ce jeudi.TOSHIFUMI KITAMURA/AFP

Marc Marquez tout proche du septième ciel. Le pilote espagnol dispose ce week-end au Japon de la première occasion de décrocher un nouveau titre mondial en MotoGP au guidon de sa Ducati.

Avec 182 points d'avance au championnat sur son frère cadet, Alex, le sextuple champion du monde est en passe de remporter une septième couronne dans la catégorie reine du motocyclisme, ce qui lui permettrait d'égaler la légende italienne Valentino Rossi, son grand rival de toujours.

La donne est simple pour le Catalan de 32 ans : il doit inscrire au moins trois points de plus que son frère à l'issue du week-end à Motegi pour être sacré dès dimanche alors que cinq autres manches resteront à disputer d'ici la fin de la saison (Indonésie, Australie, Malaisie, Portugal et Valence).

Marc Marquez a déjà gagné trois fois sur le tracé nippon (2016, 2018, 2019) et y sera encore le favori ce week-end, où comme souvent la pluie pourrait venir jouer les trouble-fêtes.

Le natif de Cervera pourrait ainsi mettre fin à six années de disette depuis son dernier titre en 2019, marquées par de nombreuses blessures et plusieurs opérations après une grave lésion au bras subie début 2020.

Cette longue traversée du désert suivie d'un changement de constructeur en 2024, qui l'avait vu aller chez Gresini, une équipe satellite de Ducati – afin de "retrouver le plaisir de piloter" – plutôt que de rester chez Honda, a de grandes chances de s'achever en fin de semaine tant le pilote s'est montré dominateur cette saison (onze victoires en 16 GP, 14 succès en 16 courses sprint).

"(Mathématiquement) la valeur d'un titre reste la même. Je dirais malgré tout que celui de 2013 a été le plus important. Ça ne s'était pas fait ici, mais à la dernière course, à Valence, et on sent que les émotions sont plus difficiles à contrôler. Mais il est vrai que ce sera le titre que j'obtiendrai après avoir traversé le moment le plus difficile de ma carrière et affronté le plus gros défi de ma carrière", a souligné Marquez.

Sans pression

Pour autant, l'Espagnol aborde ce rendez-vous avec l'histoire sans pression particulière, avec le sourire et la sérénité qui le caractérise.

"C'est impossible de ne pas y penser, bien sûr, surtout quand je suis en interview ou dans le paddock, et que tout le monde me pose la même question, me demande comment je me sens. Je le ressens, oui, mais au final mes émotions restent assez stables et c'est ce qui compte le plus", explique-t-il.

"Si c'était la dernière course, ce serait très différent. Je suis très près de boucler une boucle entamée il y a cinq ans avec une très grosse blessure, alors on va voir si on arrive à terminer de la meilleure façon possible", a-t-il conclu.

Ce Grand Prix du Japon sera aussi l'occasion pour son coéquipier italien au sein de l'écurie d'usine Ducati, Francesco Bagnaia, de rebondir après un week-end cauchemardesque sur ses terres, à Misano.

Le Turinois, en difficulté depuis le retour de la trêve estivale, voit sa troisième place au championnat menacée par son compatriote Marco Bezzecchi (Aprilia), qui enchaîne les belles performances et ne pointe plus qu'à huit longueurs.

Côté français, Fabio Quartararo (Yamaha) tentera comme aux GP de Catalogne et de Saint-Marin de décrocher une belle place sur la grille pour espérer réaliser un bon résultat en course, où sa monture est plus lente que ses adversaires.

Johann Zarco (Honda-LCR) retrouve le Japon moins de deux mois après son deuxième succès de suite aux Huit Heures de Suzuka, une course d'endurance moto. Mais le vétéran de la grille de MotoGP n'a jamais brillé sur le tracé de Motegi et voudra surtout éviter la chute, lui qui n'a inscrit que trois points lors des trois dernières manches.